L'administration, soutient-il, a pris toutes ses précautions pour assurer un bon déroulement du scrutin le 29 novembre prochain. L'utilisation des urnes transparentes est encore au stade de la réflexion. Interrogé sur ce sujet, le directeur des relations publiques au ministère de l'Intérieur, M.Mohamed Talbi, a expliqué ce retard par deux raisons. La première tient au facteur temps. «Nous n'avons pas eu assez de temps pour importer des urnes transparentes», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse qu'il a animée hier au siège de l'Entv. La seconde est due au fait que ces urnes en verre «sont fragiles», a indiqué ce haut responsable du département de M.Zerhouni. Pourtant, la commission Bouchaïr a préconisé, lors des législatives de mai dernier, l'utilisation des urnes transparentes. Alors que l'urne transparente est l'un des instruments qui garantirait la crédibilité du scrutin, l'Algérie continue de fonctionner avec des urnes en bois. Cependant, M.Talbi a expliqué que la transparence de l'urne n'est pas garantie si le système n'est pas transparent. Dans ce sens, le conférencier a assuré que le dispositif de contrôle est l'un des plus efficaces. Ce dispositif est en mesure d'assurer une transparence même avec l'ancien modèle. «Nous avons atteint un niveau d'organisation enviable», a-t-il estimé. Pour preuve, l'Algérie, dit-il, a été sollicitée par des pays étrangers pour participer au contrôle des consultations électorales. A propos de la commission de surveillance, le conférencier a laissé entendre que cette commission n'est pas indispensable: «Ce n'est pas la présence ou l'absence de cette commission qui va perturber le processus électoral», a-t-il affirmé d'un air très sûr. L'administration, soutient-il, a pris toutes les précautions pour assurer un bon déroulement du scrutin le 29 novembre prochain. Des commissions de contrôle sont installées au niveau des wilayas pour parer aux défaillances. De même qu'une instance judiciaire est chargée de résoudre le conflit électoral. Ce n'est pas tout. Afin de prouver la loyauté de l'administration, des copies des procès-verbaux seront remises à chaque candidat qui participe à l'élection. Un autre élément de taille le confirme, le dépouillement des urnes se déroule en présence des représentants des partis politiques. «Nous avons même mis des moyens de transport à la disposition des partis pour qu'ils puissent participer au contrôle des bureaux ambulants», a-t-il annoncé. Avec cette batterie de mesures, M.Talbi pense que le scrutin ne peut être que transparent. Le conférencier ne s'est pas arrêté là. Revenant aux listes de candidatures, le représentant a avancé quelques chiffres. Le nombre total des candidats après les recours est de 140.242 dont 20.029 concernent les assemblées de wilaya et 120.213 les assemblées communales. Sur les 8664 listes déposées, 5109 ont été rejetées dont 4156 remplacées à l'amiable. A propos du questionnaire adressé aux abstentionnistes, M.Tabli a précisé qu'il n'a pas un objectif politique: «Notre souci est d'assainir notre fichier électoral», a-t-il dit, sans plus. L'opération sera poursuivie après les élections locales. Selon lui, le questionnaire a ciblé pas moins de 3 millions de personnes. 250.000 ont répondu pour confirmer le changement de résidence.