Un lot de matériel informatique, une vingtaine de téléphones mobiles, deux grenades, deux pistolets automatiques et des munitions ont été saisis. Fin de cavale pour Saâdaoui Abdelhamid, alias Abou Al Haytham Yahia. Le bras droit de Abdelmaled Droukdel a été abattu par les forces de sécurité, mercredi dernier à 20h, à la sortie est de Tizi Ouzou. Lors de cette offensive, un autre terroriste a été blessé, mais il est parvenu à s'enfuir. Qu'est-ce qui a mis les services de sécurité sur les traces de Saâdaoui et son acolyte? D'après nos sources, deux «étrangers» circulant à bord d'un véhicule de marque Peugeot 406, se font remarquer à l'aller sur Azazga et à leur retour. Alertées, les forces du barrage mixte de contrôle, installé au lieudit Sikh Oumeddour (Oued Aïssi), ont forcé le véhicule à s'arrêter. Les deux éléments armés circulant à son bord ont tenté de riposter, mais les tirs nourris des forces de l'ordre ont finalement eu raison du véhicule. L'un des terroristes a été abattu et le second, blessé, au vu des taches de sang retrouvées dans le véhicule, a pu s'enfuir. Les forces de l'ordre ont récupéré à l'intérieur du véhicule immobilisé, outre un lot de matériel informatique, une vingtaine de téléphones mobiles, dont un téléphone cellulaire Thuraya, deux grenades, deux pistolets automatiques et un lot de munitions. Ce chef terroriste âgé de 35 ans, qui activait dans l'est du pays, est devenu l'adjoint de l'émir national Droukdel, le chef du Gspc, pour les opérations en Kabylie depuis le ralliement de cette organisation terroriste à Al Qaîda tout en restant à la tête de la phalange Ansar activant essentiellement dans la région de Bordj Menaïel d'où il est originaire. Quels liens entre lui et Droukdel et quelles sont les raisons à l'origine du «divorce»? Au mois de décembre 2006, un sérieux différend opposera l'émir national du Gspc Abdelmalek Droukdel à son bras droit Saâdaoui Abdelhamid. Le différend concerne le partage de la «ghanima» ou butin collecté des différentes opérations de racket des citoyens. L'incident a amené Droukdel à «révoquer» l'un de ses éléments les plus influents. Quelles en sont les raisons? Des sources concordantes affirment que la mauvaise gestion du «trésor» amassé serait à l'origine de la séparation. En effet, Droukdel aurait accusé son lieutenant d'avoir transféré des biens au profit de ses proches et «encouragé» directement les services de sécurité à découvrir le reste. Des sources parlent de centaines de milliers de dollars saisis. A noter que la richesse de Saâdaoui est constituée de bijoux, d'assiettes foncières, de biens immobiliers et de taxes qu'aurait imposées le Gspc à des commerçants dans la zone II. Sur un autre chapitre, un groupuscule terroriste a attaqué, toujours dans la même soirée et aux environs de 21h, le barrage de contrôle fixe sis à Sikh Oumeddour, également à la sortie est de Tizi Ouzou. La forte réplique des forces de l'ordre a fait fuir les assaillants.