Une année de prison ferme et une amende de 20.000 dinars, ont été requises par le représentant du ministère public à l'encontre des deux chirurgiens et des deux techniciens supérieurs de la santé dans l'affaire de la «circoncision», une affaire qui a mis en émoi toute la population locale et nationale, et dont le procès a été reporté à plusieurs reprises. Les faits remontent, comme nous l'avions rapporté dans nos précédentes éditions, au 30 octobre 2005. Une circoncision collective opérée sur huit enfants dans la soirée de Leilet El Kadr, organisée par l'APC d'El Khroub, avait tourné au drame. Un malheur bien particulier et un fait singulier, venaient de frapper les familles des victimes, qui ont été «mutilées». Ces derniers auront donc à supporter le poids d'un traumatisme résultant d'une incompétence avérée. Contre toute attente, les jours confirmeront que l'acte chirurgical pratiqué sur les huit enfants, n'a pas été mené correctement, faute d'absence totale d'hygiène et du non-respect du processus de prévention. Les victimes seront admises au Centre hospitalier d'El Mansourah. Le staff médical était horrifié après la consultation. Des complications qualifiées de très graves: infection, section incomplète du prépuce, résection importante du prépuce, rétrécissement du méat, rétention aiguë d'urine, déformation de l'organe génital, amputation du gland, etc. Dans une totale consternation, les médecins ont reçu la visite du ministre de la Santé pour la prise en charge des victimes. Elles seront transférées à Alger, certaines dont les complications sont plus sérieuses, seront suivies par des spécialistes. Le verdict sera rendu par la justice le 28 du mois courant. Quelle que soit la durée de l'emprisonnement, le mal subi par les enfants dont l'âge oscille entre 2 et 5 ans, est irréversible