Le premier secrétaire du FFS s'est montré plus que jamais offensif. Le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, a animé, hier un meeting à Boghni, dans une salle des fêtes pleine à craquer. Accompagné du Dr Rachid Halet, un «ancien» revenu sur le terrain depuis quelques mois, des candidats de la région et aussi de M.Benbelkacem, le responsable de la Fédération, M.Tabbou semblait, malgré la fatigue, être aux anges. D'emblée, le Dr Rachid Halet a pris la parole. Il dira surtout son émotion de retrouver la base, et notamment cette région si chère à son coeur. L'orateur devait rappeler aux présents les longues lignes de l'acte de voter et d'appeler les électeurs au bon choix en faisant confiance aux candidats de son parti. Ensuite, ce fut au tour de M.Karim Tabbou de prendre la parole. Plus que jamais, le premier secrétaire du FFS s'est montré offensif. Il dira «ceux qui ont pompé les richesses du pays sont aujourd'hui en Kabylie essayant de pomper les voix des citoyens». Le premier secrétaire appelle ensuite les gens à accomplir massivement leur devoir de citoyen. De là, M.Tabbou rallie Tizi N'Tleta, dans la daïra des Ouadhias, où il a pris la parole. Samedi dernier, le premier secrétaire du Front des forces socialistes était à Oran où il a réuni les militants de son parti. La rencontre tenue au siège de ce dernier, situé à Sidi El Houari, a été consacrée essentiellement aux élections locales. Seulement, le premier secrétaire du FFS a, comme à son accoutumée, transformé le rendez-vous en une tribune à travers laquelle il a tenu un discours acerbe vis-à-vis de l'administration. Compte tenu des derniers développements qu'a connus la scène politique, Karim Tabbou, qui s'est interrogé sur l'état actuel de la chose politique, s'en prend vertement au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. C'est ainsi qu'il accuse ce dernier d'être à l'origine de la situation actuelle qui prévaut sur la scène politique. Un discours des plus virulents et brûlants. «La rencontre a été quelque peu une déception», a-t-il lancé. «Nous avons demandé une rencontre avec Belkhadem, car ce dernier est chef du gouvernement.» Karim Tabbou a été très critique. Et d'ajouter que «l'administration a validé plusieurs listes contenant des doubles candidatures», dit-il offusqué. En ce sens, il cite le cas d'un même candidat présent sur deux listes différentes (FLN et RND) à Relizane. C'est ainsi que Karim Tabbou, et à partir d'Oran, renouvelle son appel à un débat en face à face télévisé avec le ministre de l'Intérieur. Revenant aux élections et au spectre de l'abstention, le premier responsable du FFS expliquera que «les élections en Algérie sont "une bourse", exploitée toutes les 5 années». Cela, selon l'orateur, obéit «à casser le contrat politique qui peut exister entre le citoyen et le politique».