L'orateur n'omettra pas de renouveler son soutien au chef de l'Etat et à son programme, mais aussi au gouvernement. Devant une salle totalement acquise, le secrétaire général du RND, M.Ahmed Ouyahia, a tenu un discours à deux niveaux. Le premier niveau plein de messages codés, est destiné aux initiés des arcanes de la politique nationale et le second niveau, chargé de références locales, est destiné à la population constantinoise. L'orateur n'omettra pas de renouveler son soutien au chef de l'Etat et à son programme, mais aussi au gouvernement. Le secrétaire général du RND, se prononcera devant l'assistance venue l'écouter sur les principaux problèmes vécus par la société sur le plan social, économique et culturel. «Tout a été politisé dans ce pays», a-t-il dit, avant de poursuivre: «Si nous voulons un changement, c'est au niveau local que cela doit se faire.» M.Ahmed Ouyahia remonte jusqu'à 1984 pour parler de la crise financière qui a paralysé pratiquement toute l'activité économique. Enchaînant ses idées, Ahmed Ouyahia citera le problème de la corruption, un phénomène social délicat, auquel il va falloir faire face. Abordant la situation politique, M.Ahmed Ouyahia fera allusion à ceux qui veulent faire croire, que le pays passe par «une crise politique». «Le RND ne croit pas à cette thèse», a-t-il dit, pour Ahmed Ouyahia, il n'y a aucune crise. Abordant le thème portant sur le processus de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, le numéro 1 du RND, s'est interrogé sur l'interprétation que certains ont donné à cette conception, car pour Ahmed Ouyahia, beaucoup n'ont pas saisi la véritable notion du processus. Plus loin dans son discours, l'orateur estime qu'il est temps de donner des prérogatives aux élus pour qu'ils puissent agir et intervenir. S'adressant à des citoyens touchés dans leur amour propre par l'état de délabrement dans lequel se trouve leur ville, Ouyahia a mis le doigt sur une énorme plaie. Selon l'orateur, il est inconcevable que Constantine soit déclassée par la faute des cercles mafieux. L'héritage est lourd, dans cette ville d'histoire. Ahmed Bey, Ben Badis et Abdelhak Benhamouda, pour ne citer que ceux-là, vivent toujours dans la conscience collective constantinoise. Et pourtant, la triste réalité vécue par les citoyens de cette ville, montre bien à quel point le massacre des symboles a fait des ravages. En moins d'une heure, Ouyahia a évoqué tous les problèmes spécifiques à la région dans leur cadre national, sans omettre d'insister sur la nécessité d'une remise sur les rails à tous les niveaux. A noter que dans son intervention sur les ondes de la Chaîne III, le patron du RND avait prédit un taux de participation nettement supérieur à celui obtenu aux élections législatives. «Je ne m'attends pas à un raz-de-marée», a-t-il, cependant affirmé.