La ville d'Oran connaît une amélioration en matière d'alimentation en eau potable. Depuis la visite du Président de la République pour inaugurer le collecteur des eaux du barrage de Gargar, La capitale de l'Ouest, dont les besoins sont évalués à 300.000 m3/j, du fait de certaines considérations hydrogéologiques, ne peut pas compter sur sa nappe phréatique. C'est pourquoi, le recours à des apports extérieurs est devenu la seule solution possible pouvant éviter à cette ville la soif. Les schémas d'approvisionnement adoptés prévoyaient alors 2 sources: le système Est, qui prend naissance du Cheliff pour passer par Fergoug et Aïn El-Bia, et celui de l'Ouest qui part de Beni Bahdel via Bouhlou et la prise de la Tafna. Cette forme d'alimentation ne pouvait, à elle seule, couvrir tous les besoins et la réflexion autour de nouveaux points d'approvisionnement, engagée depuis longtemps, a permis d'envisager deux nouveaux schémas : le dessalement d'eau de mer et une adduction à partir du barrage de Gargar. Seulement, le problème des fuites au niveau du réseau a compromis les efforts puisqu'Oran compte plusieurs points noirs. Si les normes mondiales en matière de fuite acceptent un taux de déperdition de l'ordre de 15%, le réseau d'AEP d'Oran affiche un taux de 45%, ce qui est énorme pour les débits mobilisés pour la ville. La rénovation du réseau, qui sera réalisée par l'entreprise française Saur, sera financée par un crédit de la Bird. Les travaux seront finalisés dans un délai de 48 mois. Ces apports ne pourront être considérés comme une bouée de sauvetage qu'à la condition de régler le problème de l'évacuation et de la récupération des eaux usées. Aujourd'hui, les responsables du secteur de l'hydraulique tablent sur un taux de récupération de l'ordre de 80% pour espérer mettre en oeuvre les autres schémas d'approvisionnement : dessalement de l'eau de mer, adduction du MAO (Mostaganem- Arzew - Oran) à partir du Cheliff ou encore la prise du Fergoug. C'est pourquoi, l'idée de récupération des eaux usées pour les besoins de l'agriculture est sérieusement envisagée. On table au début sur l'irrigation d'une superficie de 20.000 ha de terres agricoles et sur la construction d'une galerie périphérique longue de 7 km qui sera réalisée dans un délai de 30 mois. Cette infrastructure permettra de résorber le problème de l'évacuation des eaux usées que connaît la ville d'Oran. Les responsables du secteur tablent sur un lancement prochain des projets pour tenir leurs engagements de régler, dans un avenir très proche, le problème d'eau potable, mais cela pourrait être compromis par le manque de sources de financement qui pourrait survenir un jour ou l'autre.