Contrairement aux élections législatives, les locales sont une opportunité pour toucher les populations des localités les plus isolées. Les désormais ex-élus s'en vont. D'autres prennent à partir du 29 novembre le relais. Que proposent les candidats aux populations? Que pensent ces dernières des candidats? Si, chez les états-majors des partis en lice, le ton est donné à la persuasion, les populations, quant à elles, aspirent à mieux vivre. La wilaya d'Oran, est la deuxième capitale du pays. Capitale par excellence, de par ce qu'elle regorge en atouts économiques, industriels et en potentialités touristiques. Un littoral de 120km et plus d'une trentaine de zones d'activités. A cela s'ajoute la vocation agricole dont jouit El Bahia, notamment les zones rurales, en l'occurrence Tafraoui, Oued Tlelat, Boutlélis, El Braya...La liste est longue. En un mot, une wilaya qui a tous les atouts pour une renaissance réelle, que ce soit aux plans économique, industriel ou touristique. Oran, cette wilaya tant vantée, garde toujours son aptitude et sa disposition pour une meilleure régénération. A Oran, les gens ne sont pas ingrats. Compte tenu des dernières évolutions, l'Oranais n'aspire qu'à une seule et unique chose: mieux vivre. Un travail permanent, un logement décent et des moyens infrastructurels qui les accompagnent. Oran compte aujourd'hui une population qui avoisine 1,5 million d'habitants, répartis sur 26 communes. Quelque 850.000 électeurs sont inscrits sur les listes, soit un taux de plus de 50% de la population. Les 850.000 votants sont appelés le jour J à élire leurs représentants. Des représentants qui doivent inéluctablement répondre aux aspirations des électeurs. Le ton est donc à la persuasion. Trois semaines, 21 jours de campagne sont suffisants pour convaincre un électorat toujours indécis. De tous les inscrits à la course du 29 novembre, aucun n'ignore cette évidente réalité. En plus de l'apport médiatique insuflé par les médias lourds, les partis en lice haussent le ton. Cependant, loin des idéaux et des idéologies des tendances, les Oranais sont plus que conscients des missions qui les attendent le jour J. Plus que décidées dans cette tâche du jour J, les populations d'El Bahia, se posent une question: que peuvent leur offrir ces partis et candidats? C'est pourquoi ces mêmes partis ont revu de bout en bout leur logique pour convaincre. Oran, c'est aussi les milieux ruraux, les problèmes quotidiens auxquels sont confrontés les citoyens, en l'occurrence le défaut flagrant de transport et d'infrastructures, d'amélioration des infrastructures sanitaires, de logement, d'emploi...Les Oranais sont plus que décidés à mettre en avant ces doléances. Mais la plus importante est liée à l'éradication des entraves bureaucratiques, administratives. «Sahbi, je n'aime pas qu'on me dise reviens dans 15 jours, pour retirer un extrait de naissance qui, en principe, ne demande que quelques minutes pour sa délivrance», lance comme sentence un citoyen. Et d'ajouter: «Le président de la République n'a-t-il pas dit un jour qu'il faut s'attaquer au terrorisme administratif?» Les candidats sont plus que conscients de cette réalité en attendent le jour J. C'est pourquoi, au sein de toutes les formations rencontrées et toutes les activités électorales organisées, le ton est donné pour mettre de l'ordre dans les rangs. C'est quasiment le consensus qui a été relevé à travers les discours tenus par plusieurs candidats. Aussi, ont-ils, cette fois-ci, opté pour une campagne de proximité qui touche les populations des fins fonds des 26 communes d'Oran. Une campagne, certes harassante, mais qui s'impose, pour l'heure. La campagne est au summum de sa compétition.