Développement local, visite du chanteur Enrico Macias et l'affaire de l'hymne national. Ces trois points ont fait l'essentiel du discours de Bouguerra Soltani, chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui a entamé sa 16e tournée dans le cadre de la campagne électorale pour les élections locales du 29 novembre. A propos des informations faisant état de la visite, en Algérie, du chanteur pied-noir, Enrico Macias, qui devrait accompagner le président français, Nicolas Sarkozy, début décem-bre prochain, M.Soltani est, on ne peut plus ferme: «S'il vient en touriste, les portes lui seront ouvertes, mais s'il est là pour réclamer l'Algérie comme son pays, nous n'accepterons pas.» Concernant la polémique qui a fait couler beaucoup d'encre, ces dernières semaines, sur l'hymne national, qui a été amputé d'un couplet, dans les manuels scolaires, le président du MSP, ne voulant accuser aucune partie, a fait savoir que nul ne peut falsifier l'Histoire. «Même Kassaman a été amputé de quelques mots, nous l'avons appris par coeur», affirme-t-il. Revenant au programme du parti pour le développement des collectivités locales, le MSP veux casser toutes les stratégies qui ont été appliquées depuis 1967. Une nouvelle politique est urgente, selon le parti de Soltani. «L'Etat doit entretenir de bons contacts avec le citoyen, il faut qu'il y ait un dialogue entre eux», a souligné le leader du MSP, en guise de solution pour tous les problèmes qui rongent la population. «J'appelle les partis politiques, mouvements associatifs, intellectuels, pour un débat national, pour qu'on puisse régler les problèmes de notre société», lance-t-il depuis Bouira, en enchaînant que «la bataille ne sera pas idéologique, mais technologique. Et notre combat doit se consacrer au front social».