Selon lui, ce sont les Unions arabes de sport qui sont responsables de cet état de fait. L'Expression: Nous approchons de la fin des 11es Jeux sportifs arabes. Quelle évaluation faites-vous de la participation algérienne à ces joutes? M.Belhadj: Nous sommes troisième au tableau des médailles. Je ne crois pas que ce soit là un mauvais résultat. Nous n'avions pas la prétention de ravir la première place à l'Egypte du fait que c'est le pays organisateur et l'Egypte est déjà une nation sportive. Quant à la Tunisie qui occupe la seconde place, elle a délégué quelques uns de ses meilleurs sportifs, contrairement à nous qui avons envoyé beaucoup plus des espoirs que des athlètes confirmés. Pour moi, cette troisième place est en elle-même une victoire. Pourquoi des espoirs? Tout simplement parce que ces Jeux sont intervenus à une période qui ne nous convenait pas. Vous savez que la saison sportive débute à peine dans plusieurs disciplines. Dans d'autres, les athlètes sont en préparation. C'est le cas de l'athlétisme. J'ajoute qu'en Algérie nous sommes en pleine période scolaire et universitaire. Il était difficile d'avoir tous les sportifs étudiants. A partir d'Alger, on avait l'impression que ces Jeux étaient soumis à une désorganisation totale. C'est une image fausse que vous aviez en ce sens que les Egyptiens qui disposent de remarquables infrastructures sportives et de moyens d'hébergement conséquents ont su relever le défi. S'il y a eu cafouillage, c'est dans le domaine technique qu'il faut le chercher et là les Egyptiens pourront vous dire qu'ils ne sont pas concernés du fait que l'organisation sportive est du ressort des Unions arabes de sport. Ce qui est vrai sauf que 90% de ces Unions ont leur siège au Caire et les Egyptiens ont la latitude de peser sur leurs décisions. Mais c'est de bonne guerre, chacun cherche à privilégier ses intérêts. Mais cela ne doit pas se faire abusivement au détriment des autres nations. Que voulez-vous dire? Je préfère vous citer un exemple pour bien comprendre le système. Nous avions, à partir d'Alger, procédé à l'accréditation de tous nos athlètes et dans les délais requis. En notation, la veille de la compétition, vers 22 heures, donc à un moment très tard, on est venu nous voir pour nous dire que trois de nos nageurs ne pouvaient participer aux courses du lendemain matin parce qu'ils n'étaient pas engagés. Nous avons, bien sûr, protesté et demandé à faire un recours. On nous répond que cela se fait le matin et qu'il faudra payer un droit de recours. Le lendemain matin, on s'est présenté pour introduire ce recours. Tout le monde était là sauf la personne chargée d'encaisser l'argent et d'enregistrer le recours. Nous avons fait un scandale et après cela, ladite personne est venue comme par miracle. Nous avons tout de même obtenu gain de cause, puisque nos trois nageurs ont pu participer aux épreuves du matin. Nous avons appris qu'au badminton, vous avez également fait du bruit. Exactement. Il s'agissait d'un de nos athlètes émigrés que les organisateurs ont refusé du fait, que pour eux, il serait français. C'est vrai qu'il joue pour un club français et qu'il vit en France, mais c'est un Algérien. Nous avons usé de la manière forte pour faire valoir nos droits, puisque nous avons occupé le terrain pour empêcher que la compétition puisse avoir lieu. Ce coup de force de notre part a fait reculer les organisateurs qui ont fini par accepter la qualification du joueur en question. Mais, suite à cette décision, les Irakiens, les Syriens et les Jordaniens ont décidé de se retirer de cette compétition. Le fait que les délégations soient éparpillées dans des hôtels aux quatre coins du Caire doit vous obliger à faire toute une gymnastique pour voir tout le monde. Je vous ai dit que sur le plan de l'hébergement, de la restauration et du transport, les Egyptiens ne sont pas à blâmer. Ils sont même à féliciter. Il faut simplement prendre son mal en patience dans les embouteillages du Caire mais cela ne me gêne nullement. En outre, je dispose d'une équipe qui me seconde et qui accomplit parfaitement sa tâche.