Les associations présentes à cette rencontre tenue, hier, à Alger, ont exposé leurs problèmes Le mouvement associatif en Algérie, qui compte actuellement 1.000 associations nationales et 60.000 locales censées défendre l'intérêt de la société civile et donc attentives à ses problèmes et ses préoccupations, n'est pas encore arrivé à se constituer pour pouvoir activer efficacement et influer sur la prise de décisions. C'est un constat établi par un membre de l'association des ingénieurs de l'Institut national des sciences appliquées de Lyon et consultant des projets en Algérie ayant trait à sa spécialité d'ingénieur en construction civile lors d'un séminaire sur la gestion des associations, organisé conjointement par la fondation allemande Konrad Adenauer et la société de communication Comet-Info. Les associations présentes à cette rencontre tenue, hier, à Alger, ont exposé leurs problèmes qui empêchent, selon elles, leur développement. Ceux-ci se résument en la lourdeur de la délivrance des agréments due au système bureaucratique ainsi que le manque de subventions de l'Etat. Pour le consultant, les points évoqués sont loin d'être des problèmes de fond, la carence réside, plutôt, dans l'incapacité de gérer les projets initiés par ces associations. «Il faut, d'abord, s'approprier la méthodologie d'ingeenering des projets puis pouvoir la mettre en application», explique M.Deshors. Cet expert estime que nos associations s'appuient exclusivement sur l'aide de l'Etat, ce qui constitue un handicap pour la liberté de leur action. «Il y a maintes ressources pour s'alimenter, il faut seulement concevoir des projets qui contribuent au développement économique et social de votre pays», explique-il, encore une fois. Il appelle, à cet effet, à s'accommoder d'une culture de développement basée sur le travail de concertation entre ces associations. Il propose la création d'un genre de syndicat qui oeuvre pour la concrétisation de leur objectif est, donc, apte à discuter leurs préoccupations avec les instances concernées notamment les ministères de l'Intérieur chargé de l'attribution des agréments de la Solidarité chargé des subventions. Un représentant du ministère de la Solidarité, M.Touafek Abdallah, a tenu, lors de son intervention, à souligner que l'argent de l'aide de son institution estimée à 1,55 milliard de dinars et celui du fonds national de la solidarité sont de 5 à 10 milliards de dinars est suffisants, reste la pertinence des projets proposés par les associations et leur degré de contribution au développement du pays.