Les conducteurs de train ne lâchent pas prise. Il y a maintenant 13 jours que les cheminots de la Sntf ont entamé une grève revendiquant une revalorisation de leurs salaires et primes. En dépit de l'appel qui a été adressé par la direction générale de la Société nationale des transports ferroviaires et la Fédération nationale des cheminots à l'ensemble des travailleurs grévistes, l'arrêt de travail des conducteurs de train perdure. Cela a été décidé après l'examen des causes et les conséquences de la grève par les deux parties, lundi dernier. Ainsi, il est suggéré la poursuite de l'examen de la situation générale de l'entreprise et le recensement et l'évaluation des doléances qui ont été à l'origine de cet arrêt de travail. La direction générale de la Sntf et la Fédération nationale des cheminots se sont engagées à constituer une commission paritaire dès la reprise du travail et d'engager des négociations. Celles-ci porteront sur la recherche des solutions les plus adaptées aux doléances exprimées dans l'intérêt des travailleurs et de l'équilibre durable de l'entreprise. Les deux parties doivent porter à la connaissance des travailleurs les résultats des négociations dans un délai ne dépassant pas trois mois. Le représentant des conducteurs de train, M.Arab Mouloud a indiqué que «les conducteurs ne sont pas d'accord avec ce qui vient d'être proposé par le direction général de la Sntf». Durant la grève, la Fédération nationale des cheminots s'est toujours montrée à l'écoute des grévistes. Ce qui n'est pas le cas du directeur général de la Sntf. En 13 jours de grève, il ne s'est présenté qu'une seule fois devant les grévistes. M.Arab Mouloud a signalé, qu'outre les salaires et les primes qu'ils demandent à être revalorisées, les conducteurs souffrent en plus du manque du transport de service. «Deux bus payés pour 16.000DA en une journée alors qu'ils ne transportent personne.» Auparavant la direction régionale de la Sntf a dénoncé le fait que la grève soit enclenchée sans préavis au préalable. Les conducteurs de train disent qu'ils ont des arguments tangibles. M.Arab Mouloud a expliqué que «la direction avait un délai d'une année pour répondre par écrit à une série de revendications, on n'a eu que des promesses mais pas de faits et aucune réponse écrite» et de préciser que «s' ils pensent que la grève est illégale, nos revendications, par contre, sont légitimes».