Aucun incident sécuritaire n'a perturbé la campagne électorale L'échéance électorale d'aujourd'hui se déroulera sous haute surveillance. Près de 20.000 policiers et gendarmes sont, depuis quelques jours, mobilisés et déployés dans la capitale pour assurer la sécurité des élections et parer à tout éventuel attentat terroriste. Un plan sécuritaire adopté à ce sujet est mis en place. Sur le terrain, l'Armée nationale populaire a renforcé sa présence dans plusieurs wilayas, notamment au niveau des régions connues par la présence des groupes terroristes, à l'instar de Boumerdès, Béjaïa et Tizi Ouzou. Depuis le début de la campagne électorale, les forces combinées n'ont cessé de mener des ratissages dans le but de sécuriser ces régions, débusquer les groupes terroristes et empêcher des attentats kamikazes. Certaines sources affirment que ces mesures seront accompagnées d'une couverture aérienne que les éléments de la gendarmerie et de la police assureront par des hélicoptères pour prévenir tout mouvement de groupes armés qui chercheraient à perturber le déroulement des élections locales. A M'sila, la gendarmerie a démantelé un groupe de soutien qui s'apprêtait à livrer 15 bombes de fabrication artisanale à un groupe terroriste opérant dans la région dans le but d'y commettre des attentats à la veille des élections locales. Certes, aucun incident sécuritaire n'a perturbé la campagne électorale, mais il n'en demeure pas moins que la vigilance reste de mise. Les dernières arrestations et la neutralisation de terroristes font craindre aux observateurs et analystes que la riposte risque d'avoir lieu au cours des élections locales. Le meilleur moment pour réussir un coup médiatique. Il faut garder à l'esprit que l'une des signatures les plus dramatiques d'Al Qaîda au Maghreb islamique, depuis sa création, a été effectuée à quelques semaines des élections législatives de mai dernier. La dernière bombe désamorcée à Naciria dans la wilaya de Boumerdes et l'attentat ayant visé le chef de l'Etat à Batna, sont la preuve concrète des visées des groupes terroristes. En effet, des sources très au fait du dossier sécuritaire ont confié que les investigations engagées dans la collecte du renseignement, informent sur d'éventuelles attaques suicides et attentats à la voiture piégée. Par ailleurs, les analystes estiment que la règle de frapper à la veille ou lors des élections n'est pas propre à l'Algérie. Le Gspc tente de s'inspirer de la nébuleuse Al Qaîda dont il revendique l'affiliation. En effet, pour rappel, la capitale espagnole, Madrid, a vécu des attentats sanguinaires en 2004, à la veille des élections législatives. Des attentats ayant induit le renversement du gouvernement José Maria Aznar. L'Irak a également vécu des événements similaires lors de la présidentielle de 2005. Le même argument a été développé par George W.Bush aux Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001. Tous ces exemples, les services de sécurité les ont pris en considération avant d'élaborer leur plan d'action.