Cette opération de partenariat n'engendrera aucun licenciement, selon le directeur général du port d'Alger. Le port d'Alger ne sera pas privatisé. C'est ce qu'a réaffirmé le directeur général du port d'Alger, M.Abdelhak Berouaï. C'est la gestion du terminal des containers qui fait l'objet de négociations avec les Emiratis des ports de Dubaï. Avant lui, le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, avait souligné, début septembre, en marge du séminaire sur le nouveau système de signalisation ferroviaire, que «le port est une société étatique et elle le restera». Par ces déclarations, les responsables du ministère mettent fin aux appréhensions des syndicalistes du port. Ces derniers avaient rejeté, en juin dernier, «toute forme de concession et autre privatisation des ports dont celui d'Alger», et avaient même menacé de débrayer. Au mois d'août dernier, les hommes d'affaires émiratis, lors d'une rencontre avec leurs homologues algériens, avaient proposé une nouvelle vision de la privatisation des ports algériens pour convaincre le partenaire social. Les Emiratis n'ont pas pu donc convaincre les syndicalistes. M.Berouaï a tenu à rassurer les 3200 travailleurs du port que cette opération de partenariat n'engendrera pas leur licenciement et n'aura aucune incidence sur leurs salaires. M.Berouaï, qui était l'invité de la radio El-Bahdja, a expliqué le recours à la concession de la gestion du terminal aux sociétés étrangères par «l'incapacité du port à assurer une gestion optimale du terminal. L'organisation inadaptée et la mauvaise gestion du terminal des containers se reflètent par les délais prolongés de déchargement des cargaisons des navires, qui dépassent parfois 5 jours», a-t-il soutenu. Il a déploré les pertes financières importantes induites par la mauvaise gestion des containers qui demeurent en souffrance au niveau du port, parfois plus de 50 jours. Le responsable a ajouté que le port d'Alger doit faire face, par ailleurs, au problème des containers abandonnés depuis des années et qui entravent sérieusement le trafic portuaire. Il a précisé, dans ce sens, que leur nombre a atteint, depuis 2005, 1200 containers. Ce nombre qui transite par le port passera de 500.000 à 800.000 par an à l'horizon 2015, soit 80% des marchandises. M.Berouaï a déploré, en outre, les agissements de nombreux importateurs qui font de fausses déclarations concernant le contenu des containers. S'agissant de l'émigration clandestine, M.Berouaï a indiqué que son entreprise met en échec 90% des tentatives d'émigration clandestine à partir du port d'Alger. A propos du transport des voyageurs, qui fera l'objet d'une réorganisation, le directeur général du port d'Alger a affirmé que le nombre de voyageurs passera de 370.000 à 500.000 par an au cours de la prochaine décennie. Il a rappelé la réalisation, cette année, d'un nouveau quai pour les voyageurs et l'étude en cours concernant l'extension de la gare maritime.