Assurance n «Le port d'Alger ne sera pas privatisé et la gestion du terminal des containers, régie par le code du commerce, fait l'objet de négociations entamées avec la société émiratie des ports de Dubaï, dans la perspective de lui confier la gestion par concession.» C'est ce qu'a fait savoir, hier, le directeur, qui s'exprimait sur les ondes de la radio algéroise El-Bahdja. La décision de confier la gestion de terminal aux sociétés étrangères, via le mode de concession, est motivée, explique M. Berouaï, «par l'incapacité du port à assurer une gestion optimale du terminal et à réaliser le développement économique escompté». «Nous ne disposons pas des moyens nécessaires de gestion qualitative notamment en l'absence des outils modernes répondant aux exigences internationales en la matière», a-t-il ajouté. «La mauvaise gestion du terminal des containers se reflètent par les délais prolongés de déchargement des cargaisons des navires, qui dépassent parfois 5 jours», dit-il en déplorant, au passage, les pertes financières importantes induites par celle-ci. «Des containers demeurent en souffrance au niveau du port, parfois plus de 50 jours», note-t-il. Abordant le volet social, le premier responsable du plus grand port que compte le pays, a tenu à rassurer les 3 200 travailleurs de cet édifice. «Cette opération de partenariat n'engendrera pas le licenciement des travailleurs et n'aura aucune incidence sur leurs salaires», annonce-t-il. «Le partenariat étranger permettra de réduire considérablement les délais d'enlèvement des containers au niveau du port», soutient-il, avant d'indiquer que «le nombre de containers transitant par le port, passera de 500 000 à 800 000 par an à l'horizon 2015», soit 80% des marchandises, à l'exception du blé et des hydrocarbures. «Ce qui ne fera qu'augmenter les bénéfices de l'entreprise», a déclaré M. Berouaï. Sur un autre registre, le directeur de cette entreprise a saisi l'occasion pour aborder les problèmes auxquels est confronté le port d'Alger. Il s'agit notamment de «l'insuffisance des moyens et la capacité limitée», indiquant, à cet effet, que le port ne peut accueillir les navires de grandes dimensions (plus de 150 m de long). «Il faut agrandir, réaménager et renforcer les capacités d'accueil du port», a-t-il suggéré. S'agissant du transport des voyageurs, qui fera l'objet d'une réorganisation, le directeur général du port d'Alger a souligné que «le nombre de voyageurs passera de 370 000 à 500 000 personnes par an au cours de la prochaine décennie». Cependant, il a tenu à annoncer la réalisation cette année d'un nouveau quai pour les voyageurs, ainsi qu'une étude concernant l'élargissement de la gare maritime.