Le prix du brut relève la tête. Les effets ne se sont pas fait attendre, le statu quo décidé par l'Opep a provoqué une hausse significative du prix du baril de pétrole. Le baril de Brent de la mer du Nord est passé vers 10h45 GMT à 91,84 dollars. Une augmentation chiffrée à 2,31 dollars. A New York, le baril de Light Sweet Crude cotait 90,30 dollars gagnant ainsi 1,98 dollar. Les appels des pays consommateurs à une hausse n'ont pas eu d'écho. L'Opep a décidé de maintenir le niveau de sa production actuelle lors de la réunion qui s'est tenue hier, à Abou-Dhabi. Les ministres des 13 pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont choisi la prudence. «L'Opep va examiner les perspectives du marché attentivement pour voir si d'autres mesures peuvent être prises pour calmer le marché», a déclaré l'actuel président de l'Opep, l'Emirati Mohammed El Hamili. La hausse de 500.000 barils par jour vers laquelle on semblait se diriger, a été finalement abandonnée. Le suspense a été maintenu jusqu'à hier. Les ministres des 13 pays membres de l'Opep sont, en définitive, convenus de se revoir le 1er février 2008 à Vienne, en Autriche. Ils font la sourde oreille aux pressions, surtout américaines qui verraient d'un bon oeil une hausse substantielle de la production de l'Opep. Le ministre algérien de l'Energie, M.Chakib Khelil, qui présidera la réunion prochaine de l'Opep, en sa qualité de nouveau président, ne voit aucune raison qui pourrait justifier une éventuelle hausse dans la conjoncture pétrolière actuelle. Il juge les stocks «très confortables». Le statu quo décidé par l'Opep à Abou-Dhabi, n'empêchera pas de toutes les manières une arrivée supplémentaire du pétrole sur le marché. La production de l'Opep qui est de 27,1 millions de barils par jour devrait atteindre 27,3 millions de barils par jour d'ici à la fin décembre 2007. Un motif suffisant pour que la hausse de 500.000 barils par jour ne soit pas retenue. «Wait and see» semble dire les ministres de l'Opep. Plus de décision hâtive. Place au pragmatisme. Le scénario catastrophe de la crise asiatique a marqué les mémoires. La leçon semble avoir été retenue.