La peine capitale est la sentence qu'a requis hier l'avocat général du tribunal criminel de Sidi Bel Abbès, contre le terroriste Bahri Djilali, allias Dib el djiaâne (le chacal affamé). Un réquisitoire qui a tenu l'assistance en haleine, notamment les familles des victimes. Le représentant du ministère public ne s'est pas laissé obnibuler par les plaidoiries de la défense qui a mis en exergue l'absence de l'unique témoin, en l'occurrence le chauffeur du bus. C'est pourquoi le procureur s'est lancé dans son plaidoyer et a qualifié l'affaire des 12 enseignants «d'actes abominables commis contre l'humanité», et ce dernier de hausser le ton: «Il ne s'agit pas d'assassinats, mais d'un génocide.» L'avocat général a ainsi mis en exergue la volonté délibérée d'assassiner les enseignants. En ce sens, il argumente par le fait que, malgré la tentative de fuir, l'enseignant n'a pas eu la vie sauve, car il a reçu plusieurs balles émanant du fusil du terroriste. Pour sa part, la défense a mis en exergue l'absence du chauffeur du bus, qui était le seul et unique témoin. Pour rappel, l'affaire des 12 enseignants a eu lieu le 27 septembre 1997. Ces derniers ont été interceptés par le sinistre Bahri Djillali, à mi-chemin entre la localité de Aïn Adem et Sidi Bel Abbès.