Le Portugais doit, cependant, se garder de tout triomphalisme. A la fin de cette rencontre, l'entraîneur du Mouloudia d'Oran, Eurico Gomes, était aux anges. Il y avait, en effet, de quoi jubiler du côté des Hamraoua. L'équipe du président Youcef Djebari n'avait pas gagné depuis la 8e journée, devant le MC Saïda, et ce succès face au Mouloudia d'Alger ramenait un peu plus de sérénité dans son camp. Jusqu'ici, les Rouge et Blanc n'avaient gagné que deux rencontres à domicile, contre le NAHD et contre le MCS. On dirait que les Mouloudias réussissent à celui d'Oran, puisque, après celui de Saïda, c'est au tour de celui d'Alger de s'incliner à Zabana. Pour ce qui est de la rencontre qui a mis aux prises Mouloudéens oranais et algérois, nous pouvons dire que les joueurs de Eurico Gomes ont évolué avec hargne et une grande volonté. Le soutien du public et le travail psychologique de l'entraîneur portugais ont, sans doute, été pour beaucoup dans cette réaction positive du MCO. «Mes joueurs se sont montrés plus combatifs que techniques. Ils ont gagné en caractère. C'est tant mieux pour nous. Ils sont en train de retrouver la sérénité et la stabilité», nous a dit Gomes après le match. Ce dernier fut ouvert de part et d'autre comme le reconnaît le Portugais qui déclare: «Nous avons suivi une rencontre très disputée entre deux formations qui pratiquent un beau football. Dommage que l'état du terrain ne leur ait pas été favorable pour développer du beau spectacle». Les occasions nettes de scorer lors de la première mi-temps ont été très rares. Nous n'en avons enregistré qu'une seule pour chaque équipe. Les Mouloudéens du Belge Jean Thissen ont commis l'erreur de reculer pour laisser l'initiative du jeu aux Oranais. «Le MCO a exercé sur nous une terrible pression. Cela est de notre faute car nous n'aurions pas dû reculer, nous a dit, pour sa part, le défenseur algérois, Réda Babouche. Notre adversaire a, pourtant, fait montre de certaines lacunes en défense. Malheureusement, nous n'avons pas su les exploiter. Le but est venu trop tôt, à un moment où on ne s'y attendait pas. Cela nous a déstabilisés, mais nous sommes revenus dans le match, en répliquant par des contres dangereux. Nous avons raté une multitude d'occasions, notamment en seconde mi-temps où nous aurions pu revenir au score. Cette contre-performance est le résultat des problèmes que nous avons vécus au début de la saison. Elle devrait nous servir de leçon pour corriger nos défauts avant de recevoir le WAT dans un match qui s'annonce, d'ores et déjà, très difficile, de part la position des deux équipes au classement». Il a, donc, fallu un coup franc tiré avec succès, des 20 mètres, par Feham Bouazza à la 22' pour que le MCO puisse inscrire le but de la victoire. Un coup franc qui a fait du mal au gardien algérois, Ouamane, qui a encaissé un but similaire à celui du Annabi Messaoud, lors du match contre l'USM Annaba, lundi dernier. Mais le MCO ne s'est pas suffi de ce coup franc pour justifier son succès. En seconde mi-temps, il a multiplié les offensives en vue de «tuer» le match, mais sans résultat probant. Il s'est, ainsi, placé sous la menace du retour de son adversaire dont la pression en fin de match, a été évidente Ceci pour dire que si victoire il y a, le MCO devra se garder de tout triomphalisme. Il n'a pas manqué grand-chose au MCA pour qu'il égalise en fin de match. Comme quoi, Eurico Gomes a bien du travail sur la planche.