Une bonne nouvelle pour tous les candidats. L'arrêté ministériel relatif au paiement des 15% (2e tranche de l'apport initial) des logements en location-vente est finalisé. De toutes les formules possibles, le ministre de l'Habitat, M.Abdelmadjid Tebboune a tranché en adoptant celles qui tiennent compte du plus grand nombre de paramètres permettant de maintenir l'équilibre du projet tout en venant au secours des candidats en difficultés financières momentanées. La modification contenue dans le nouvel arrêté stipule que «sur demande de l'intéressé, il est possible d'effectuer le paiement des 15% en trois tranches annuelles». Dans ce cas l'article 9 de l'arrêté ministériel n°10 du 21 juillet 2001, qui mentionne que «les 15% du prix du logement sur les 25% exigibles au titre de l'apport initial sont versés lors de la signature du contrat de location-vente», va être complété par l'option du paiement des 15% en 3 tranches. Dans ce cas et au lieu du contrat il «sera procédé à la signature d'un précontrat» jusqu'au versement de la dernière tranche. Ainsi se côtoient deux manières de versement des 15%. En totalité et à tempérament. Cette dernière fait suite aux instructions données par le Président de la République lors de sa dernière visite à Oran et Mostaganem en vue «d'alléger le dispositif de l'apport initial pour permettre au plus grand nombre d'accéder à la location-vente».Une réflexion a été aussitôt engagée au ministère de l'Habitat pour dégager la formule la plus appropriée pour traduire les directives du Chef de l'Etat. «C'est ce travail qui vient d'aboutir par la signature et la publication imminente de l'arrêté portant sur l'option supplémentaire, sur demande, du paiement des 15% en 3 tranches annuelles», nous a confié M.Abdelmadjid Tebboune. Une bonne nouvelle pour tous les candidats, ils sont nombreux, qui étaient alléchés par la formule inédite dans notre pays depuis l'Indépendance d'accès à la propriété sous la forme de mensualités à long terme, mais qui butaient sur la capitalisation de l'apport initial. La nouvelle mesure élargit «le spectre» de la location-vente. Celle-ci est désormais véritablement à la portée des couches moyennes, de la population pour qui, d'ailleurs, elle est réellement destinée. A l'épreuve du terrain, il s'est, en effet, avéré qu'il n'était pas évident pour toute la composante de cette couche de disposer des 30 millions de centimes et plus représentant l'apport initial. Ils sont déjà 3.144 candidats retenus sur les 20.000 que compte le programme 2001 à n'avoir pu honorer la première tranche (10%) de l'apport initial. Pour les «repêcher», un nouveau délai vient de leur être accordé. On ne sait pas trop la proportion de ceux qui pourront répondre présents à ce second rendez-vous. Comme on ne sait pas encore combien seront ceux qui «caleront» lors des 15%. Ces deux «filtres» laisseront, à coup sûr, des candidats en rade. Mais il est clair que l'Etat ne peut aller au-delà de toutes ces facilités. Celle d'offrir des F3 à 140 millions de centimes alors qu'ils sont proposés au double sur le marché. Celle aussi d'échelonner le paiement sur 20 années sans aucun intérêt. Celle d'aujourd'hui enfin qui consiste à «fragmenter» l'apport initial. Avec tout le travail administratif supplémentaire que cela va entraîner pour l'AADL. Donc de dépenses. Qu'à cela ne tienne, l'important est la réussite de l'ambitieuse politique du logement que mène l'Etat pour résoudre la grave crise qui affecte le secteur depuis l'Indépendance. L'important aussi est de se donner les moyens d'une véritable gestion de la ville avec des projections politiques, économiques et sociales indéniables. Un débat d'une autre dimension qu'il serait trop long d'aborder aujourd'hui.