Le ministre des Transports a précisé que le gouvernement n'a pas encore abordé cette question. L'ouverture du ciel algérien au privé n'est pas pour demain. Le dossier en question sera ouvert après 2009. C'est ce qu'a clairement précisé le ministre des Transports, Mohammed Maghlaoui, lors de son intervention jeudi à l'APN. S'expliquant devant les députés, le ministre a affirmé que «pour le moment, l'ouverture du ciel n'est pas encore abordée par le gouvernement». Prévue dans la stratégie du gouvernement, le dossier restera ainsi en stand-by jusqu'a 2009. Justifiant la décision du gouvernement, M.Maghlaoui indique que cette ouverture est conditionnée par la modernisation de la compagnie publique Air Algérie. «On ne peut pas s'aventurer, sans avoir préparé l'entreprise nationale à la concurrence», a-t-il encore soutenu. Selon lui, Air Algérie doit rester un opérateur leader dans le domaine en mesure de concurrencer les compagnies privées. Dans ce sillage, le ministre a fait savoir que la compagnie vient d'acquérir 4 nouveaux appareils d'une capacité de 70 sièges chacun. Conscient de la rude concurrence, le gouvernement veut prendre toutes ses précautions avant de s'engager dans cette démarche. Vu l'emplacement géographique du pays, le ciel algérien attire les convoitises des compagnies étrangères. Nombre d'entre elles attendent l'ouverture du ciel algérien pour s'y engager. On croit savoir que la compagnie British Airways n'attend que le signal du gouvernement. Le directeur des ventes commerciales au niveau de la compagnie, Mahdi Rezag-Bara, a fait part récemment de l'intérêt que porte cette compagnie au ciel algérien. Il est évident que cette ouverture rendra le transport aérien plus fluide avec de nouvelles dessertes. Interpellé sur les retards accusés par les vols intérieurs et internationaux, le ministre a expliqué que la flotte de la compagnie nationale reste en deçà des besoins croissants en matière de vol. La flotte compte au total 29 appareils qui assurent les dessertes au niveau national et international. M.Maghlaoui a également précisé que ces retards sont dus à des pannes techniques et aux perturbations climatiques. Afin de pallier ce problème, il a annoncé la création d'une filiale pour la couverture des lignes intérieures. Le projet de loi définissant les règles de l'aviation civile, adopté mercredi dernier par le Parlement, prévoit l'introduction d'une nouvelle activité afin d'assurer le transport au niveau des lignes intérieures. Cette nouvelle filiale envisage d'acquérir 11 autres appareils dont la capacité ne dépasse les 20 sièges pour relier les aéroports non exploités à travers le territoire national. Ces mesures visent, selon le ministre, à garantir l'équilibre entre «l'offre et la demande». La création de la nouvelle filiale va réduire le problème du transport au niveau national.
