Du mouton chétifà celui aux cornes vrillées. L'Aïd est dans quatre jours et le prix du mouton ne cesse de préoccuper les esprits puisqu'il oscille entre 15.000 et 30.00 DA. Tous les choix sont disponibles. Du mouton chétif à celui aux cornes vrillées. Si pour les personnes aisées le prix est abordable cette année, le simple citoyen, lui, n'est toujours pas en mesure de se permettre un mouton de son choix. Tout cela ajouté à une situation très aggravée par la flambée des prix des produits de large consommation connue, la semoule, l'huile de table ainsi que la pénurie que connaît le marché ces derniers jours, en matière de lait en sachet. «c'est vraiment embarrassant», se plaint un père de famille, pour qui l'achat du mouton de l'Aïd est impossible, «mais il faut faire plaisir aux enfants qui attendent». Plusieurs citoyens se trouvent entre le marteau du manque de moyens et l'enclume de priver leurs enfants du mouton de l'Aïd. Par ailleurs, rien ne semble déranger les plus riches, qui s'offrent les moutons les plus gros, atteignant parfois les 30.000DA. Pour eux, c'est une année de grâce, les prix sont en baisse en comparaison aux autres années. Du côté des éleveurs, le prix est fixé selon le marché. A travers toute la wilaya de Bouira, on vend au même prix. Les arrangements ne se font pas, du moment que la qualité diffère, le prix aussi peut être différent. «Chacun selon le choix, il suffit de payer le mouton à sa juste valeur», dit un jeune vendeur. Et d'ajouter: «J'ai dépensé beaucoup d'argent pour les nourrir, comment voulez-vous que je les vende à bas prix?». Face à cet état de fait, pour les petites bourses, qui peinent à subvenir à tous les besoins de leurs familles, mouton de l'Aïd et habits neufs pour les enfants, réaliser ce rêve s'avère et, dès le départ, une mission impossible. Le pouvoir d'achat est toujours au bas de l'échelle des besoins des citoyens, au moment où tous les prix ont atteint leur pic.