L'appel d'offres sera lancé à partir de la semaine prochaine. Comme convenu, le retrait du cahier des charges par les entreprises souhaitant soumissionner pour la mise en concession de l'aéroport international Houari-Boumediene et le parachèvement du nouvel aérodrome sera possible à partir du 6 de ce mois. Cependant, l'ouverture des plis est prévue pour le 18 septembre prochain alors que la clôture de la transaction sera effective au 31 décembre 2002. Cette décision, nécessaire à la redynamisation des activités aériennes et à leur renforcement, a été prise après l'étude de faisabilité effectuée par un groupe d'experts financiers, juridiques, aéroportuaires et comptables. En fait, l'option de la gestion de ces édifices par des entreprises nationales et même étrangères entre dans le cadre de la nouvelle politique de l'ouverture du capital des entreprises publiques après avoir constaté l'échec des tentatives de la tutelle à réhabiliter le secteur et à achever ces projets déjà entamé comme c'est le cas du nouvel aérodrome qui accuse un retard d'au moins une dizaine d'années, «faute de moyens financiers», évoque-t-on à chaque fois. Le trafic de l'aéroport d'Alger qui se chiffre actuellement à 4,3 millions de passagers, en hausse par rapport à l'année précédente de 40% pour le trafic national et de 17,6% pour le trafic international, n'arrive plus à supporter cette croissance, ce qui a poussé les pouvoirs publics à prendre des directives fermes quant à la finalisation des travaux, d'où la décision de le confier à un consortium formé d'un groupement d'investisseurs capables de le terminer et de gérer l'aéroport tout en maintenant un niveau de service de catégorie B, selon les normes de l'IATA. Il faut noter que cette aérogare sera conçue pour une capacité de 8 millions de passagers sur une superficie de 106.000 m2 dont 85.000 m2 pour l'aérogare passagers et 21.000 m2 pour le fret. L'état d'avancement des travaux est, selon le ministère, arrivé à 97% avant l'arrêt des travaux, il y a quelques années, y compris les aires de stationnement des avions et véhicules attenants, les hydro-systems et VRH. Pour rappel, l'Etat a déboursé pour ces travaux, la bagatelle de 85 milliards de centimes qui se sont avérés par la suite insuffisante. Les travaux se feront sous l'oeil bienveillant de la banque américaine Sterling Merchant Finance sélectionnée en avril de l'année dernière.