Des entreprises portugaises ont manifesté leur intérêt pour le parachèvement des travaux d'infrastructures. Une nouvelle version des cahiers des charges des soumissionnaires aux appels d'offres, lancés dans le cadre de la réalisation de projets, sera mise en application bientôt par le ministère des travaux publics. Ce document situera les responsabilités à tous les niveaux, à savoir les bureaux d'études, les entreprises réalisatrices, de l'administration… À travers ce texte, le département de M. Ghoul veillera sur la qualité, le respect des délais et le rythme de la concrétisation des projets. La garantie décennale des projets stratégiques sera, en outre, consacrée dans un autre document qui sera proposé aux opérateurs. Le ministère semble “échaudé” par les retards flagrants accumulés par certains projets, tels que l'autoroute Est-ouest où seuls 10 km ont été réalisés en 15 ans. À ce propos, cette infrastructure sera achevée, selon le ministère, dans six années. Ce qui va créer, avoue M. Ghoul, plus de 100 000 postes d'emploi. Pour donner un coup d'accélérateur aux structures en travaux, le département de M. Ghoul a jugé utile de faire appel aux expériences des pays étrangers. Le Portugal constitue, selon le ministre, un exemple approprié. “La riche expérience des entreprises portugaises sera bénéfique pour nos sociétés”, précisera Omar Ghoul. Une délégation, composée de représentants de ces entreprises, dirigée par le ministre portugais des travaux publics, a pris part à un forum sur les opportunités d'investissement en Algérie, tenu hier à Alger. Plusieurs créneaux pourraient intéresser les opérateurs portugais. Ainsi, 1/10 de l'ensemble du réseau routier national, estimé à 100 000 km, nécessite annuellement un entretien. Le projet de l'autoroute Est-ouest qui s'étale sur 1 216 km, la rocade des hauts-plateaux (1 300 km) et celle du sud (70 km), les routes côtières (1 280 km) et la réhabilitation de la Transsaharienne sont autant de projets qui pourraient faire l'objet de partenariats avec les entreprises portugaises. Ces dernières ont, d'ailleurs, manifesté leur intérêt quant à la réalisation du métro d'Alger. La réalisation d'une dizaine de ports, la construction de quatre nouveaux aérodromes sont également proposées aux membres de la délégation. Sur les 56 aéroports dont dispose notre pays, 12 sont classés internationaux nécessitant une réhabilitation et une amélioration des capacités d'accueil. Le ministre des Travaux publics a souligné que le mode de financement des projets se fera par le biais du budget de l'Etat ou les crédits. Il peut, aussi, être le résultat d'un partenariat (concession). La rencontre sera, par ailleurs, sanctionnée par la signature d'un protocole d'accord de partenariat dans le domaine de la recherche et des études entre les laboratoires de travaux publics des deux pays. Des activités liées à la conception, la construction, le montage financier, la création de consortiums, la gestion sont d'ores et déjà inscrites au programme de coopération. Il est à noter que le volume des échanges entre l'Algérie et le Portugal n'est pas équilibré. Notre pays exporte pour 150 millions d'euros vers le Portugal alors que ses importations avoisinent les 50 millions d'euros. B. K.