Le porte-parole du FLN a laissé entendre que le soutien du RND est garanti. Quant au MSP, il finira par rejoindre les rangs. Le parti du FLN reste serein. Malgré le silence radio des deux partenaires de l'Alliance présidentielle sur le troisième mandat, la formation de Belkhadem garde son sang-froid. Connaissant bien l'enjeu des manoeuvres politiques, le parti de Belkhadem ne veut pas jeter de l'huile sur le feu. Même si le MSP et le RND lui tournent le dos, le FLN tente de calmer le jeu. Interpellé, hier, sur ce sujet, le porte-parole du FLN, Saïd Bouhadja, s'est montré moins agacé. A la question de savoir pourquoi les partenaires n'ont pas rejoint la démarche du FLN, notre interlocuteur n'a pas voulu compliquer davantage les choses: «Les partis politiques sont libres de dire ce qu'ils pensent à propos de la révision de la Constitution», a-t-il affirmé. Et d'ajouter: «Nous respectons l'avis de chaque personne et de chaque parti.» Adoptant un langage conciliant et mesuré, le porte-parole du FLN a fait savoir que les partenaires ne sont pas forcés de s'exprimer. «Qu'ils se prononcent ou pas, c'est leur affaire», a-t-il indiqué en précisant toutefois que le parti FLN a donné son point de vue sur cette question. Au sein du FLN, la machine pour le troisième mandat est déjà en marche. Quant aux MSP et RND, il leur revient de soutenir ou non un troisième mandat. Pour notre interlocuteur, le soutien du RND est garanti. Même si Ouyahia n'en a soufflé mot, le FLN a déjà décrypté le message. «Le RND est partant pour un troisième mandat», a assuré M.Bouhadja. Comment? Se basant sur la thèse de la révision de la Constitution, il confirme l'adhésion du RND: «Puisque le secrétaire général a insisté sur la révision de la Constitution, cela suffit largement», a-t-il affirmé. Pour Bouhadja, qui dit révision de la Constitution dit troisième mandat. Preuve en est que des organisations et des associations appartenant au RND ont soutenu la candidature du président de la République à l'élection présidentielle de 2009. Quant aux agissements de Soltani, la direction du FLN ne trouve rien de nouveau. Lors de son passage au forum de l'Entv samedi dernier, le patron du MSP n'a pas été tendre avec la formation de Belkhadem. Soltani a reproché au FLN de vouloir précipiter les événements en plaidant, dès maintenant, pour un troisième mandat. En réponse à ses propos, notre interlocuteur explique que la révision de la Constitution ne se fait pas du jour au lendemain. Cette question sensible nécessite un large débat qui dure plusieurs mois. M.Bouhadja a fini par lancer: «Ce sont des calculs politiques seulement.» Sachant qu'un remaniement ministériel n'est pas à écarter dans les prochains jours, le parti du MSP refuse d'offrir sa voix sur un plateau d'argent. Effectivement, c'est le moment ou jamais pour Soltani de frapper fort. La bataille verbale est loin de déstabiliser le vieux parti. Ce dernier reste convaincu que le patron du MSP finira par le rejoindre.