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Le Président face à lui-même
3E MANDAT POUR BOUTEFLIKA
Publié dans L'Expression le 18 - 12 - 2007

Rien ne semble s'y opposer si ce n'est lui-même. Plébiscité à plus de 80% lors de sa seconde élection, il ne devrait redouter aucun candidat.
Ira-t-il au charbon une troisième fois? Se jettera-t-il à l'eau? Des questions qui sont sur toutes les lèvres. La classe politique y est suspendue. Elle est tétanisée. Bouteflika entretient le suspense. Une manière de jauger la scène politique. Peser le pour et le contre. Evaluer les rapports de force. Le chef de l'Etat s'est désormais taillé une réputation par son pragmatisme. Et ce ne sont pas les timides levées de boucliers qui l'empêcheront d'en enclencher le mécanisme. Lancer la machine afin de rendre effective sa candidature à la magistrature suprême en 2009.
L'obstacle, l'unique! l'article 74 du texte fondamental. Deux possibilités s'offrent à lui pour l'amender. Réunir en sa faveur les trois quarts des voix de la chambre basse. Mathématiquement, cela est réalisable. Mais cela n'aura certainement pas la même portée politique que la souveraineté du peuple. Le plébiscite. Le référendum. La popularité du président de la République ne s'est pas érodée. Ses bains de foule lors de ses déplacements à l'intérieur du pays soulèvent une ferveur qui ne le dément pas. Le second mandat de Bouteflika, il l'a souhaité, réclamé. Les foules sont venues l'acclamer lors de meetings mémorables. Il lui restait des projets à mettre en route. La Réconciliation nationale et la Charte pour la paix à concrétiser.
Le chef de l'Etat a initié un ambitieux programme de développement économique doté de 180 milliards de dollars pour cinq ans. De grands chantiers ont été lancés: l'autoroute Est-Ouest, la construction d'un million de logements à l'horizon 2009. Les objectifs qu'il a fixés à son équipe gouvernementale seront-ils atteints? La création d'un million d'emplois a été promise. Des points forts ont cependant marqué les deux quinquennats de M.Abdelaziz Bouteflika: le remboursement de la dette extérieure a été réduit à la portion congrue, 4,5 milliards de dollars. Un exploit. Cette dette, l'Algérie l'a traînée comme un boulet pendant des années. Cela a porté un sérieux coup à sa crédibilité. L'embellie financière est spectaculaire: pas moins de 100 milliards de dollars, même si celle-ci essentiellement est due au prix fort du pétrole. Une croissance de plus de 5% par an. Les chiffres officiels du chômage annoncent une décroissance extraordinaire. Il est passé de 30 à 12,3%. Sur le plan sécuritaire, le terrorisme est en voie d'être vaincu. La politique de réconciliation nationale semble porter ses fruits. Plus de 2000 terroristes ont déposé les armes. L'Algérie a retrouvé sa place dans le concert des nations. Le président Bouteflika est l'un des initiateurs du Nepad. Il a été l'invité de nombreux G8, rassemblement des 8 pays les plus riches de la planète. Des chefs de gouvernement, des chefs d'Etat, des souverains déferlent à Alger. Ils appellent à y investir. L'Algérie met en avant son gaz, son pétrole. Elle est devenue un partenaire crédible des pays européens du Bassin méditerranéen. Elle affiche clairement ses ambitions. Accéder au nucléaire civil, promouvoir le secteur économique hors hydrocarbures. Poser les jalons d'une économie créatrice de richesses.
Il y a tout de même des obstacles qui pourraient ressembler à de l'impuissance. D'une part, des résistances bureaucratiques y contribuent de façon tenace. L'accès au foncier industriel relève de l'impossible. Les IDE ne se bousculent pas au portillon. L'absence d'une place boursière n'arrange pas les choses. Les références bancaires et financières qui tardent à voir le jour achèvent ce tableau qui a mis en échec des projets essentiels au plan de développement économique lancé par Abdelaziz Bouteflika. D'autre part, la crise de la pomme de terre, du lait et la flambée des prix de produits de consommation ont sérieusement malmené le pouvoir d'achat des Algériens. Selon tous les observateurs, c'est à l'équipe gouvernementale qu'en échoit la responsabilité. Elle aurait montré ses limites. Le chef de l'Etat semble épargné par la grogne sociale. Il est au-dessus de la mêlée. Le gouvernement gouverne. Le président préside. Le slogan est bien connu. Quand il s'agit de son pré-carré, la politique internationale, le chef de l'Etat intervient sans états d'âme. Le ministre des Moudjahidine, M.Mohamed Chérif Abbas, l'a appris à ses dépens lors de la visite du président français, M.Sarkozy. Les contre-performances du staff gouvernemental pourraient connaître un retour de manivelle. M.Bouteflika rompra-t-il son silence?
L'éventualité d'un troisième mandat pourrait le décider. Pour le moment, en dépit des appels du pied de M.Belkhadem, il jauge la situation et attend pour voir, semblant dire: «Eux c'est eux, et moi c'est moi.»


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