Les prix abordables attirent aussi bien les petites que les bourses moyennes. La ville de Tizi Ouzou est envahie en cette veille de fête de l'Aïd. Rues et avenues de l'hôpital, de M'douha, l'ancienne route d'Alger ou encore près la gare routière, toute place susceptible d'accueillir des marchands est occupée. Les gens venus des villages et des villes de l'intérieur de la wilaya étaient nombreux à chercher le vêtement, la paire de chaussures ou encore l'objet qui manque à leur intérieur. Les prix abordables attirent aussi bien les petites bourses que celles moyennes. La circulation est des plus difficiles et les foules débordaient carrément sur la chaussée alors que les automobilistes ne trouvaient pas de stationnement et ont toutes les peines du monde à circuler. Tizi Ouzou ressemblait hier à un vaste marché où le trabendo était roi. La ville de Draâ Ben Khedda était également envahie et le marché informel qui se tient le long de la voie ferrée n'arrivait pas à contenir les foules de citoyens venus des villages pour faire leurs emplettes. Les vêtements pour enfants étaient proposés, hier au marché du trabendo de Tizi Ouzou, à des prix défiant toute concurrence. Ainsi les vestes, douillettes et particulièrement jolies étaient proposées de 500 à 700DA, alors que les pantalons aussi beaux que seyants et toujours pour enfants sont proposés à partir de 200DA. Une aubaine pour les familles. Les trottoirs sont, eux, carrément occupés par les marchands de jouets; au centre-ville comme l'avenue Abane-Ramdane et l'avenue Moh-Saïd-Ouzeffoun. L'Aïd est pour les enfants la semaine magique où tous leurs voeux ou presque sont exaucés. Les pères de famille sont, pour leur part, assez perplexes devant les sommes à payer à l'occasion de la fête sans compter les factures d'eau, de téléphone et d'électricité. Les marchands qui étalent leurs articles savent ce qu'ils font. Les enfants sont appâtés par les jouets, les ménagères par les ustensiles de cuisine et autres appareils électroménagers, et les jeunes gens par des chaussures, les pères de famille ont juste le droit de payer. Malgré tout c'est l'Aïd et la joie est de mise même si certains font des efforts pour sourire car le pays traverse encore des étapes difficiles.