C'est demain, mardi, que sera prononcé le verdict du procès en appel opposant, d'une part, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme et d'autre part, l'ex-directeur de l'Opgi de Béjaïa et l'architecte et opérateur immobilier, Nordine Laklak. C'est l'une des affaires sur lesquelles Nordine Laklak doit répondre devant la justice. Actuellement en détention, le promoteur est poursuivi dans de nombreuses affaires qui refont surface présentement. Même si sa détention préventive répond à un ordre du procureur faisant suite à une plainte pour émission de chèques sans provision, il reste que sa prolongation obéit à d'autres considérations liées aux affaires retenues contre lui. L'actuel procès, qui a connu plusieurs reports, s'est tenu la semaine dernière. Accusés de passation de marchés non conformes à la réglementation en vigueur et de dilapidation des deniers publics, les deux prévenus avaient, pour rappel, lors du premier procès, écopé chacun de trois années de prison ferme assorties d'une amende de 500.000DA. Lors du procès en appel, le représentant du ministère public a requis des peines plus lourdes. Le réquisitoire du ministère public était axé sur au moins deux faits reprochés aux deux accusés. D'abord, la surfacturation des prestations que le promoteur a établie et le doublement payé que le directeur de l'Opgi a effectué. Des facturations liées aux prestations fournies au cours de la réalisation de logements à El Kseur, occasionnant, selon les experts, un préjudice de plus de 59 millions de DA à l'Opgi. Les cinq avocats de la défense ont axé leurs plaidoiries sur le dépôt de plainte pour préjudice, qui, de par la loi, relève du Trésor public, retirant ainsi tout droit au ministre de l'Habitat et de la Construction de se constituer partie civile. Autre élément soulevé par la défense, celui lié à la circonstance du dépôt de plainte qui s'est effectué 8 ans après les faits. Au bout, la défense a demandé l'acquittement de leurs mandants.