Le parc automobile national a enregistré 900.000 nouveaux véhicules depuis la mise en application de ce plan. Le nouveau plan de la circulation routière de la wilaya d'Alger n'a pas atteint l'objectif escompté. C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, en marge de la réunion des directeurs de transport de wilaya, consacrée à l'évaluation des projets du ministère des Transports ainsi qu'au bilan des directions régionales du même département. Le ministre des Transports a souligné que l'échec dudit plan est dû principalement au taux important de véhicules importés. Le parc automobile national a, à en croire le premier responsable du secteur des transports en Algérie, enregistré 900.000 nouveaux véhicules, depuis la mise en application du nouveau plan de circulation, en juin 2005. D'autres causes, et pas des moindres, viennent comme pour assombrir le tableau. Il s'agit, en effet, du manque flagrant de voiries, constaté notamment ces dernières années. En ce sens, Mohamed Maghlaoui a indiqué que depuis la mise en oeuvre dudit plan, il a été recensé pas moins de 60 points noirs au niveau de la capitale. Ce qui a rendu la circulation des plus ardues. La question qui se pose est comment venir à bout de ce casse-tête qui taraude encore les Algériens? Car circuler à Alger, ces dernières années, relève du parcours du combattant. Les embouteillages font partie du décor quotidien de nos villes. Cela tend même à devenir une tradition. Pour le ministre des Transports, l'ordre ne sera restauré qu'après l'inauguration des diverses rocades en cours de réalisation. Mohamed Maghlaoui tire ainsi la sonnette d'alarme en direction de son collègue, Amar Ghoul, ministre des Travaux publics. «Tant que ces rocades ne sont pas inaugurées, la circulation routière, à Alger, ne s'améliorera pas beaucoup», a-t-il lâché, tout de go. Les experts estiment, de leur côté, que le dénouement de cette crise ne sera observé qu'après la délocalisation des sièges des institutions les plus importantes de l'Etat, d'Alger vers les autres wilayas du pays. Aujourd'hui, l'implantation de toutes les banques, les ministères, et autres institutions à Alger même est pour beaucoup dans la problématique du transport. Le ministre des Transports, quant à lui, voit les choses autrement. Il met, en effet, tous ses espoirs dans les projets lancés par son département, et dont certains seront livrés au cours de l'année prochaine. Il s'agit, entre autres, de l'inauguration du métro (prévu pour juillet 2008), des téléphériques ainsi que le renforcement des diverses lignes de chemin de fer, reliant, soit Alger à ses périphéries, soit à d'autres villes de l'intérieur du pays. Revenant sur la «ligne bleue», un projet élaboré par le département des transports pour diminuer l'encombrement dans la capitale, Mohamed Maghlaoui a indiqué que la phase pilote de ce projet, qui dure trois mois, prendra fin au mois de janvier prochain. «Après l'évaluation, on verra si ce projet a atteint l'objectif escompté», a déclaré le ministre des Transports. Ce dernier a indiqué, en outre, que la diminution de l'encombrement sur le territoire national, ne pourra se faire sans la révision des conditions d'obtention du permis de conduire. C'est là, en effet, l'une des clés de voûte sur lesquelles repose la circulation routière. A la question de savoir si la date butoir fixée pour le contrôle technique de véhicules sera prolongée au-delà du 31 décembre en cours, le ministre des Transports a, tout en rappelant que cette date a été revue par trois fois, indiqué que, jusqu'à présent, «personne n'est venu me voir pour me demander de prolonger la date. Donc, le délai accordé expirera à la date fixée. Et ceux qui ne le respectent pas n'auront qu'à payer une amende», conclut le ministre des Transports.