Révélation n Pour le ministre des Transports, le plan de circulation dans le Grand-Alger, mis en application depuis le 1er juin 2005, n'a pas donné les résultats escomptés. «Nous ne sommes pas satisfaits des résultats enregistrés, et nous constatons beaucoup d'insuffisances», a reconnu, hier, le premier responsable de ce département. Placé par ce dernier, ce plan, qui avait pour vocation de décongestionner la capitale, notamment avec l'introduction des zones bleues pour le stationnement, ainsi que l'interdiction aux véhicules lourds l'accès de jour en ville, est voué à l'échec, seulement deux ans après. La cause ? C'est, d'une part, le nombre croissant des véhicules enregistrés ces dernières années, soit environ 900 000 véhicules, dont la moitié se trouve à Alger, et, d'autre part, la surface roulante de cette ville qui n'a pas changé, explique M. Maghlaoui. «Tant que nous n'avons pas terminé les rocades qui doivent être construites aux alentours d'Alger, la situation ne s'améliorera pas», a-t-il déclaré, hier, en marge de la réunion de travail qui a regroupé les 48 directeurs des transports des wilayas. «Quelle que soit l'organisation à mettre en place, il y aura toujours des problèmes de circulation dans cette ville», a ajouté M. Maghlaoui. En guise de solution, le ministre a suggéré, en sus de l'achèvement des rocades, la création d'un centre de contrôle de la circulation, et ce, afin de «réduire sensiblement la circulation automobile dans la capitale», et «le traitement prochain» des soixante «points noirs» que son département a déjà identifiés au niveau d'Alger. Interrogé sur le maintien ou non du fameux couloir «ligne bleue», réservé aux véhicules transportant plus de trois personnes sur les voies rapides ceinturant Alger, le ministre a indiqué qu'une évaluation de cette initiative des services de la wilaya sera effectuée début 2008, sur la base de rapports de la Sécurité routière et du ministère des Transports, avant de trancher sur son cas. Le premier responsable des transports a annoncé que l'année 2008 verra la réception de cinq projets, dont celui du métro d'Alger, la création de nombreuses compagnies de transports urbains dans tout le pays et la mise ou la remise en marche de plusieurs téléphériques dans les grandes villes. «Ce sont des projets lourds, et l'Etat a mis des grands moyens, et nous serons au rendez-vous. Pour nous, l'année 2008 est un virage décisif pour le secteur», a soutenu M. Maghlaoui.