Le débrayage est motivé par le laminage insupportable du pouvoir d'achat et le déni d'existence des syndicats autonomes. Les hôpitaux, les établissements scolaires et les universités seront paralysés le 15 janvier prochain. Une grève nationale a été décidée, jeudi, par la Coordination de 12 syndicats autonomes. En effet, une réunion a été tenue par les différentes organisations syndicales composant la coordination, en l'occurrence le Cnes, le Sncp, le Snpdsm, le Snmam, l'Unpef, le Snapest, le Snte, le Snpsp, le Snvpaf, le Snpssp, le Snapap et le Satef. «Les bases syndicales de ces syndicats ont donné l'aval à cette journée de protestation», a indiqué, hier, M.Meziane Meriane, coordinateur et porte-parole de la Coordination. Le débrayage est, selon M.Meriane, motivé par «le laminage insupportable du pouvoir d'achat et le déni d'existence des syndicats autonomes». La journée de la grève est retenue, ajoute M.Meriane, en hommage et à la mémoire du regretté camarade syndicaliste Osmane Redouane. Le Conseil des lycées d'Alger (CLA) a également annoncé une journée d'action pour le 15 janvier 2008. Le CLA qui s'est réuni en session extraordinaire, une semaine après le décès de son leader Redouane Osmane, revendique un salaire qui maintient le pouvoir d'achat, un statut particulier qui préserve les acquis des luttes et une retraite spécifique après 25 ans de service. Ainsi, les «12+1» entendent engager une action commune d'envergure de protestation pour créer une force à «contre-pouvoir» afin de faire front à toutes les difficultés qui entravent leurs démarches dans la défense des droits des travailleurs. Outre la décision de la grève, une lettre ouverte sera adressée au président de la République. Les 12 organisations syndicales ont, lors de cette réunion, débattu également de la charte et du règlement intérieur de la Coordination. «La mouture a été proposée pour enrichissement aux syndicats et elle sera adoptée prochainement», selon le porte-parole de la Coordination. Par ailleurs, le syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) relève le retard accusé dans l'élaboration du statut particulier des enseignants du secteur. «Le statut n'est, à ce jour, pas prêt malgré les engagements du ministère de l'Education nationale de le finaliser avant la fin de l'année», réplique le secrétaire général du Snte, M.Mohamed Benoui, qui a animé, hier, une conférence de presse. Sur le conflit interne au sein du syndicat, M.Benoui indique qu'une décision de justice rendue le 14 novembre 2007 par le tribunal d'Oran a décidé de l'illégalité et du gèle des activités de l'aile Boudjnah. «Le secrétariat national du Snte demande au département de Benbouzid et au ministère de la Justice de prendre cette décision en considération et de ne plus travailler avec l'aile des redresseurs», insiste le conférencier. M.Benoui est allé même dire que «le ministère de l'Education nationale et celui du Travail ont appuyé Boudjnah dans ses activités».