En plus de la grève de demain, un sit-in sera organisé le 17 janvier devant le Palais du gouvernement. C'est confirmé. La coordination de 12 syndicats autonomes a décidé, hier, lors d'une conférence de presse au siège de l'Unpef, de faire du 15 janvier une journée de grève et de protestation. Les syndicats autonomes représentatifs de la Fonction publique comptent ainsi paralyser les hôpitaux, les centres de formation professionnelle, les établissements scolaires et les universités. Après cette journée de protestation, les syndicats vont consulter leur base pour décider de la suite à donner à «ce mouvement». Est-ce l'ultime moyen pour revendiquer ses droits? «Oui, dira M.Meriane Meziane, le coordinateur national du Snapest, puisque nous n'avons reçu aucune invitation officielle au dialogue». M.Meriane trouve «écoeurant de ne pas recevoir une Coordination de syndicats, qui représente plus de 70% des travailleurs, à la veille de la paralysie totale du pays». La coordination réitère une de ses revendications principales, à savoir la reconnaissance officielle et effective des syndicats autonomes. La grève est, selon les syndicats autonomes de la Fonction publique, motivée par «le laminage insupportable du pouvoir d'achat et le déni d'existence des syndicats autonomes». En effet, une réunion a été tenue en présence des présidents des différentes organisations syndicales composant la coordination, en l'occurrence le Cnes, le Sncp, le Snpdsm, le Snmam, l'Unpef, le Snapest, le Snte, le Snpsp, le Snvpaf, le Snpssp, le Snapap et le Satef. «Les bases de ces syndicats vont donner l'aval à cette journée de protestation», a indiqué, hier, M.Meziane Meriane, coordinateur et porte-parole de la Coordination. Même sans se retrouver autour d'une table de négociations avec le gouvernement, la Coordination propose certaines alternatives. La diminution de la TVA, la réévaluation du dinar, l'encouragement de la production nationale ainsi que l'élévation du point indiciaire de 45 à 70DA. «Je ne sais pourquoi le gouvernement rejette notre rencontre? A-t-il peur de nous?» s'interroge le coordinateur des syndicats autonomes. «Nous ne sommes pas dangereux. Notre Coordination est un vivier de compétences capables d'apporter les solutions qui permettent à notre pays d'évoluer», a-t-il ajouté. A propos de la date retenue pour inscrire la grève, M.Meriane dira que «c'est à la mémoire du regretté camarade syndicaliste, Osmane Redouane». En effet, le Conseil des lycées d'Alger a également annoncé une journée d'action pour le 15 janvier 2008. Le CLA qui s'est réuni en session extraordinaire, une semaine après la disparition «prématurée» de son leader, Redouane Osmane, revendique un salaire qui maintient le pouvoir d'achat, un statut particulier qui préserve les acquis des luttes et une retraite spécifique après 25 ans de service. Au sujet du CLA qui est un syndicat autonome et qui n'a pas rejoint la Coordination des syndicats autonomes, M.Meriane précise que «les portes sont ouvertes à tous les syndicats hors partenaires du système». Avant de conclure son intervention, le coordinateur national du Snapest a précisé qu'un sit-in sera organisé le 17 janvier devant le Palais du gouvernement.