De l'Europe aux Etats-Unis, en passant par la Russie, l'Asie, l'Amérique latine et le monde arabe et musulman, la mort de cette femme, l'un des leaders de l'opposition pakistanaise, a suscité une forte émotion. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré “choqué et scandalisé” par ce “crime odieux”, et le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné l'attentat “dans les termes les plus forts”. Le président américain George W. Bush, qui a appelé le chef de l'Etat pakistanais Pervez Musharraf, a condamné ce “lâche” assassinat “perpétré par des extrémistes assoiffés de sang qui essayent de miner la démocratie au Pakistan”. Il a appelé les Pakistanais à poursuivre le processus démocratique. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a dénoncé une “attaque contre la démocratie et contre le Pakistan”. Le président russe Vladimir Poutine a souhaité que les responsables de cet “acte terroriste barbare” soient “châtiés”. La Chine est “choquée” et condamne “fermement cette attaque terroriste”. À Londres, le Premier Ministre britannique Gordon Brown a estimé que Benazir Bhutto avait été “assassinée par des lâches qui ont peur de la démocratie”. Le président français Nicolas Sarkozy a condamné l'attentat, qu'il a qualifié d'“acte odieux”. La chancelière allemande Angela Merkel s'est déclarée “bouleversée et horrifiée par la nouvelle” de cet “attentat terroriste lâche”. À Rome, le chef du gouvernement italien Romano Prodi a condamné “avec indignation (...) Le fanatisme” qui a coûté la vie à Benazir Bhutto. Le Vatican a qualifié l'attentat de “tragique et terrible”. L'attentat a été aussi été condamné par la Suède, l'Irlande, le Danemark, la Hongrie, l'Autriche, la Bulgarie, la République tchèque, la Slovénie, la Finlande, la Turquie, le Japon, le Canada, le Pérou, le Venezuela, le Brésil… Pour leur part, les pays arabes et musulmans ont dénoncé en des termes forts ce lâche attentat qui a coûté la vie à Benazir Bhutto et à une vingtaine de ses partisans. L'Organisation de la conférence islamique (OCI) a condamné “dans les termes les plus forts ce meurtre atroce et brutal”. L'assassinat de Mme Bhutto est “une attaque contre la stabilité et la paix du Pakistan et une provocation ouverte qui vise à faire dérailler les efforts d'unité, de réconciliation et de processus démocratique”, a déclaré Ekmeleddin Ihsanogulu, le secrétaire général de l'OCI. La Ligue arabe a qualifié ce meurtre de “crime terroriste”. Amr Moussa a exprimé sa colère, se disant choqué par ce “crime haineux et terroriste”. L'Algérie, l'Egypte, la Tunisie, le Maroc, la Jordanie, la Libye, les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Koweït, le Yémen, la Syrie, l'Irak et l'Arabie Saoudite ont eux aussi dénoncé l'assassinat de Benazir Bhutto. Grand voisin et rival du Pakistan, l'Inde a qualifié d'“acte abominable” l'assassinat de Benazir Bhutto. L'Iran, autre voisin du Pakistan, a condamné “l'action criminelle” et exhorté Islamabad à ne ménager “aucun effort pour identifier le groupe terroriste à l'origine (de l'attentat) et le punir”. Le président afghan Hamid Karzaï a condamné “de la façon la plus vigoureuse cet acte de lâcheté d'une immense brutalité”. Synthèse H. S.