L'assassinat de la chef de l'opposition pakistanaise, Benazir Bhutto, a suscité une vague de condamnations. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a dénoncé une « attaque contre la démocratie et le Pakistan ». Le président russe, Vladimir Poutine, a souhaité que les responsables de cet « acte terroriste barbare » soient « châtiés ». La Chine est « choquée » et « condamne fermement cette attaque terroriste ». A Londres, le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a estimé que Benazir Bhutto avait été « assassinée par des lâches qui ont peur de la démocratie ». La chancelière allemande, Angela Merkel, s'est déclarée « bouleversée et horrifiée par la nouvelle » de cet « attentat terroriste lâche ». Nicolas Sarkozy, président de la République française, a souligné : « Le terrorisme et la violence n'ont pas leur place dans le débat démocratique et dans le combat des idées et des programmes. » Le chef du gouvernement italien, Romano Prodi, a condamné « avec indignation le fanatisme » qui a coûté la vie à l'ex-Premier ministre pakistanais, Benazir Bhutto, appelant à « ne pas interrompre le difficile chemin vers la paix. Je condamne avec indignation l'aveugle fureur de la terreur qui a apporté encore du sang et de la douleur au Pakistan, un pays déjà trop martyrisé par le fanatisme ». Le Vatican a pour sa part qualifié de « tragique et terrible l'attentat qui montre à quel point il est extrêmement difficile de pacifier une nation aussi travaillée par la violence », estimant qu'avec cet attentat, « la paix s'éloigne ». Le Premier ministre australien, Kevin Rudd, a qualifié Benazir Bhutto de « figure historique douée d'une grande influence dans le Pakistan moderne. Elle avait résolument plaidé pour la démocratie dans ce pays. Les extrémistes derrière cette attaque ne peuvent pas sortir vainqueurs ». Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré « choqué et scandalisé » par ce « crime odieux », et le Conseil de sécurité de l'ONU a « condamné l'attentat dans les termes les plus forts ». L'Egypte a dénoncé l'attentat, appelant les forces politiques pakistanaises à « dépasser leurs dissensions ». Les Emirats arabes unis, la Syrie, le Bahreïn, le Koweït, le Yémen, la Libye, la Tunisie, le Maroc ont eux aussi dénoncé l'assassinat de Benazir Bhutto. L'Organisation de la conférence islamique (OCI) a dénoncé un « meurtre atroce et brutal ». L'Inde a présenté l'attentat comme « une tragédie et un poids terrible pour le processus démocratique ». Le gouvernement sud-africain appelle tous les partis politiques et le peuple du Pakistan à « rester calmes pendant cette période très agitée de son histoire et à demeurer engagés dans le processus politique menant vers les élections ».