Quelles seront les priorités du gouvernement pour répondre aux multiples espoirs de la population dans ce sens? Que réserve 2008? Sans exagération, beaucoup anticipent que 2008 sera une année charnière côté social. En effet, l'Exécutif de Belkhadem aura à faire face à des défis autrement plus durs. Il devra prouver ses capacités, notamment dans la recherche d'une paix sociale et la concrétisation de ses engagements, dont le plus important reste l'augmentation des salaires. Il appartiendra alors au peuple d'apprécier les performances de son gouvernement. Le bilan 2007 du gouvernement est, à tous les égards controversé, après une année de fonctionnement. Il est globalement négatif pour la majorité. Partiellement positif pour certains. Le constat est fait: différents projets sont à l'arrêt. Qu'espèrent effectivement les Algériens dans leur diversité? Quelles seront les priorités du gouvernement pour répondre à leurs multiples attentes? De quels moyens financiers usera le Trésor public, pour apaiser la tension sociale? Tant de questions, et bien d'autres encore non expressément formulées, constituent autant de défis auxquels sera confronté le gouvernement à l'aube de l'année 2008. C'est le cas, entre autres, des augmentations de salaires. Déjà, des informations font état que les augmentations de salaires ne toucheront pas tous les fonctionnaires en janvier 2008. Du coup, la nouvelle grille décidée par le gouvernement et le partenaire social ne sera pas appliquée totalement à partir de la date butoir comme annoncé, en grande pompe, par Abdelaziz Belkhadem à la rentrée sociale. Mais, comme à son habitude, le patron de la Centrale syndicale tente de calmer les travailleurs. Ce qu'il faut retenir, selon lui, c'est que l'applicabilité de la nouvelle grille entre en vigueur le 1er janvier 2008. Et dans certains cas, les travailleurs, dont le dossier des branches n'est pas finalisé, ne risquent de perdre aucun sou. Au contraire, l'employé touchera totalement son dû avec effet rétroactif. Et pourtant, des grèves sont annoncées dans la Fonction publique dénonçant ce retard. L'Algérie se trouve également face à d'autres défis majeurs, liés notamment à sa sécurité alimentaire, sérieusement menacée. Lait, blé, pomme de terre: ces produits vitaux sont sous haute tension. Une tension alimentée par la hausse des prix et qui risque de s'amplifier davantage. Les trois filières font face, ces derniers jours, à de nouveaux problèmes encore plus inquiétants menaçant la production locale. L'Etat a décidé de faire face à ces problèmes: subventionner le blé dur, la farine et le lait en poudre. Mais, plus le temps passe, plus la menace se précise sur la sécurité alimentaire dans notre pays, sachant que ces produits sont les plus consommés. En effet, à cause d'un pouvoir d'achat de plus en plus faible, les plus pauvres consomment de plus en plus de lait et de pain, soit 120 litres/habitant/an. L'OMS a fixé cette consommation à 90 litres/habitant/an.