Près de 1.200.000 véhicules sont immatriculés à Alger outre 230.000 autres qui y transitent chaque jour. «L'inadéquation du réseau routier est à l'origine de la saturation du trafic à Alger.» C'est ce qu'a déclaré Ouazane Rachid, directeur des transports à la wilaya d'Alger. Ce dernier qui était l'invité de l'émission forum El Bahdja, a ajouté que le nombre croissant de véhicules privés est à l'origine des sempiternels encombrements dans la capitale. M.Ouazane a souligné que 1.200.000 véhicules sont immatriculés à Alger outre les 230.000 voitures qui y transitent. Il a rappelé, s'appuyant sur une récente étude, que 50.000 déplacements quotidiens de Boumerdès, Blida et Tipasa en direction d'Alger ont été recensés. D'où les embouteillages à répétition. La même enquête a également révélé que les habitants de la capitale effectuent 5 millions de déplacements par jour dont 60% à pied, contre un million de déplacements par jour effectués en recourant à un moyen de transport dont 40% en voiture privée, 50% en bus et 10% en taxi, a-t-il ajouté. Il a en outre précisé, concernant les transports collectifs, que 73% d'entre eux sont assurés par des bus, particulièrement les privés, à l'origine de la saturation du réseau routier d'Alger. Le même responsable a souligné que le secteur compte 3035 opérateurs privés pour un parc automobile composé de 3415 véhicules. Ces opérateurs couvrent, selon lui, 85% des 315 lignes desservant Alger. M.Ouazane a, enfin, rappelé que les projets en cours de réalisation permettront de soulager le réseau routier de la capitale, citant à titre d'exemple les projets du métro d'Alger et du tramway, la réalisation de 100 nouveaux carrefours équipés de feux tricolores et de six parkings, ainsi que le projet d'électrification du rail. Mais aussi, il est prévu surtout un projet de création d'un organisme chargé de la gestion des transports au niveau de la wilaya et qui fédérera le métro, le tramway, l'Etusa et les privés. L'«objectif de cet organisme est de mettre un terme à l'anarchie prévalant actuellement», a-t-il dit, avant de conclure qu'un billet unique pour l'ensemble des transports collectifs est à l'étude.