Des amendes allant de 1500 à 5000 dinars, l'immobilisation du véhicule et deux à six mois de prison sont ainsi prévus. C'est la même pagaille qui se répète chaque année. Le délai portant sur le contrôle technique des véhicules d'avant 2006 a expiré le 31 décembre dernier et le sort réservé aux propriétaires de véhicules retardataires n'est pas encore clair. Après l'expiration de ce délai, il reste que pas moins de 200.000 véhicules, concernés par l'opération, risquent d'être placés en fourrière. Une question s'impose: les autorités disposent-elles de places pour immobiliser tous ces véhicules? Il faut noter que près de 60% des véhicules qui n'ont pas subi de contrôle technique sont au centre du pays. Et c'est justement dans cette partie du pays que le problème de stationnement se pose cruellement. Les automobilistes suggèrent d'étaler l'opération sur toute l'année. Pour rappel, le ministre des Transports lui-même a affirmé qu'«Il n'y aura pas de prolongation des délais, sauf instruction». Et d'ajouter: «Nous avons donné suffisamment de temps aux automobilistes pour effectuer leur contrôle.» En marge d'une réunion-bilan 2007 qui a eu lieu à son département, le ministre des Transports, M.Maghlaoui, a souligné que «le citoyen doit assumer ses responsabilités». Plus explicite, le directeur général de l'Enacta (Etablissement national de contrôle technique automobile), Abdellah Legrieb, a affirmé que «des amendes allant de 1500 à 5000 dinars, l'immobilisation du véhicule et deux à six mois de prison sont ainsi prévus.» Quelque 160 agences de contrôle de véhicules ont été ouvertes à travers le pays, a rappelé M.Grieb, soulignant que 1149 contrôleurs de véhicule ont été formés depuis 2003 pour assurer l'opération de contrôle technique. Par ailleurs, le premier responsable en charge du secteur des transports a souligné que le système de contrôle de véhicules est nécessaire pour la sécurité routière et pour la réduction des accidents de la route, véritable hécatombe. Il citera, entre autres mesures initiées par son département pour lutter contre le génocide routier, la révision des conditions de délivrance du permis de conduire et l'amélioration de l'état des routes. En outre, le sous-directeur de la prévention et de la sécurité à la direction générale de la Sûreté nationale, M.Naïli Aïssa, a expliqué dans une déclaration à la presse qu'il y a 5375 voitures saisies pour contrôle technique non effectué.