La date de remise du document à l'UGTA a été reportée pour cause d'absence du SG. Contacté par nos soins, M.Djenouhat, membre du secrétariat national, nous a confirmé que des contacts ont eu lieu entre l'Union générale des travailleurs algériens et le gouvernement au sujet du document relatif à l'accord d'association algéro-européen. Le rapport, paraphé il y a quelque temps, devait, en effet, être remis hier à l'instance syndicale par le gouvernement. La remise du document a été reportée à une date ultérieure. La raison tient dans le fait que Sidi Saïd est actuellement absent du territoire national. La démarche vise à associer l'UGTA, et, partant, avoir son appréciation et ses remarques sur l'accord d'association. En prenant en considération les critiques apportées par la Centrale syndicale au lendemain du paraphe, on serait tenté de croire que l'organisation de Sidi Saïd apportera nombre de remarques au document en question. Cela dit, l'UGTA a déjà fustigé le gouvernement en raison de sa mise à l'écart durant les rounds de négociation Algérie-UE. Le SG de la Centrale syndicale avait, rappelons-le, soulevé «le risque de licenciement de quelque 500.000 travailleurs si les clauses de l'accord d'association ne venaient pas à être révisées». Par ailleurs, les syndicats autonomes ont reproché à l'UGTA de «jouer sur deux tableaux» en affirmant que ces mêmes accords auraient été signés avec l'aval de l'UGTA. Une déclaration difficile à croire au regard de la réaction énergique de Sidi Saïd face au risque de démantèlement des infrastructures lourdes telles que la SNVI et autres en estimant qu'«il faudrait avantager le secteur national de production et le doter de moyens et mécanismes lui permettant de concurrencer les produits étrangers». Toutefois, il est séant de souligner que le secteur de l'industrie n'est pas le seul concerné par la mondialisation vu que certaines voix parlent de «l'entame de la grande armée de fonctionnaires (administrateurs, enseignants, médecins, etc.)» L'UGTA fait actuellement face aux turbulences produites par les petits syndicats autonomes qui réclament «la gestion équitable des bud-gets alloués au social». En définitive et au vu des déclarations des syndicats qui affichent clairement leur désapprobation «du monopole syndical qu'impose l'UGTA», faut-il s'attendre à une levée de boucliers des autres organisations professionnelles pour dénoncer «le favoritisme qu'exerce le gouvernement en direction de l'UGTA». Il n'est pas étonnant que pour ce document précisément, même les patrons risquent de faire la fine bouche.