Après El-Hadjar, détenu par des capitaux privés à 70%, l'UGTA compte créer des sections syndicales à Khalifa Airways. La double célébration, hier, à la Centrale syndicale, de la nationalisation des hydrocarbures et du 46e anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) s'est déroulée en présence d'une foule importante. Après une allocution prononcée par des responsables de l'organisation, une gerbe de fleurs a été déposée à la stèle érigée en hommage à Abdelhak Benhamouda. Cette journée a été aussi l'occasion pour les responsables syndicaux de clarifier leur position vis-à-vis de la situation socio-politique qui prévaut en Algérie notamment leur perception des différentes crises qui secouent certains secteurs tels que l'éducation, la santé, ainsi que leur lecture du problème de la Kabylie et ses répercussions sur la tenue des législatives. Concernant ce dernier point, M.Djenouhat, membre du bureau national de l'UGTA chargé de l'organique, s'est contenté de se déclarer «favorable aux revendications des citoyens de Kabylie» en précisant que «des sections syndicales implantées à Tizi Ouzou et Béjaïa oeuvrent pour l'aboutissement des revendications contenues dans la plate-forme». Il a tenu à souligner que «cette position s'inscrit en droite ligne dans un des quatre points approuvés à l'issue du congrès, à savoir la défense de la pérennité de l'ordre républicain, le renforcement de l'Etat de droit, la promotion perpétuelle des libertés individuelles et collectives». Sur un ton optimiste, il reconnaît «la responsabilité de l'UGTA pour faire aboutir les revendications», en précisant que «la surenchère peut régler seulement des problèmes conjoncturels». Sur la question de la crise au sein du secteur des transports, M.Djenouhat a souhaité que «le ministère associe les partenaires afin de trouver un terrain d'entente sur la question des ports». Pour rappel, la colère, qui tend à se généraliser, a commencé à l'annonce du projet de réorganisation visant la privatisation d'une partie de l'activité portuaire et surtout après la tentative d'écarter les partenaires des ports. Le secteur des chemins de fer, qui connaît des remous, a été soulevé lors de ce point de presse. A ce sujet, le SG a déclaré avoir «demandé le report du mot d'ordre de grève du fait que les négociations entre les cheminots et les employeurs touchent à leur fin et que le seul point relatif à l'amélioration des rémunérations fait obstacle». Il a souligné le rôle de médiateur joué par l'UGTA lors de certaines crises et cité le cas d'Air Algérie qui, dit-il, «a été sauvée grâce aux efforts consentis communément par les intersyndicats du Spla et Sntma et les représentants de l'UGTA». M.Djenouhat n'hésite pas à fustiger certains syndicats privés qui, dit-il, «font dans les manoeuvres et les manipulations politiques» et d'ajouter que «ces derniers revendiquent le droit et oublient le devoir». L'un des objectifs que s'est assignés l'UGTA est le redéploiement sur le secteur privé. A cet effet, le SG cite le cas d'El-Hadjar à 70% privée où a été créée une section syndicale à l'instar du Mazafran. Khalifa Airways compte parmi les cibles de l'UGTA et des contacts sont en cours pour la création d'une section. «Cette action est conforme aux lois de la République», a fini par déclarer M.Djenouhat.