Une centaine de souscripteurs aux 1196 logements location-vente Aadl ont observé, hier matin, un sit-in de protestation devant le siège de l'Aadl d'Oran, situé à proximité de l'université de l'Usto. A travers ce mouvement, les souscripteurs veulent dénoncer les retards dans la livraison des 1196 logements, prévue initialement au 31 décembre 2007. Promesse non tenue jusque-là, selon les protestataires. Ces derniers interpellent la tutelle afin de dépêcher une commission d'enquête ministérielle en vue du déblocage de la situation. Car, selon toujours les mêmes protestataires, le programme en question a été lancé en 2001. Cependant, à ce jour, les taux de réalisation restent minimes. Mais ce qui soulève davantage l'ire des souscripteurs, c'est cette injonction du service commercial de l'Aadl les invitant à prendre attache avec deux notaires dont un est établi à Aïn El Turck et l'autre au centre-ville d'Oran, pour parapher des engagements fixant les délais de paiement des traites à honorer. Cependant, les souscripteurs se sont vu exiger par les deux notaires le règlement des frais de notariat dépassant, selon les mécontents, le seuil du raisonnable. «Les notaires nous ont demandé de payer des sommes allant de 20.000DA à plus de 26.000DA», ont dénoncé sur place les protestataires qui exigent des clarifications à ce sujet. «C'est du racket» ont-ils déploré, ajoutant qu'auparavant «on ne payait que 2000DA, les frais de notaire». A l'heure où nous mettons sous presse, la tension risque de monter davantage. Les protestataires ne décolèrent pas. Mieux, ils se disent prêts à entamer d'autres mouvements de protestation périodiquement. Le logement pose un sérieux problème à Oran. La commune d'Oran a enregistré l'année passée quelque 75.000 demandes. A cette lancinante question s'ajoute la problématique de l'habitat précaire et de la prolifération de bidonvilles.