Certains partis n'imputent pas ce blocage au gouvernement, d'autres en revanche le rendent responsable. Le blocage des Assemblées communales préoccupe. Les partis politiques sont partagés sur la partie responsable de cette situation. «C'est une question qui émane des partis politiques», affirme le député du PT, Ramdane Taâzibt. Notre interlocuteur met directement les formations politiques au banc des accusés. «Seuls les partis sont interpellés pour résoudre cette situation», clame M.Taâzibt. Pour lui, le gouvernement n'est pas du tout responsable de cette situation. «C'est l'affaire des élus», résume-t-il. Pourquoi? M.Taâzibt explique tout simplement que les élus refusent de travailler avec ceux des autres formations. Et que chacun tente de monopoliser le pouvoir. Ce qui démontre pourquoi plus de 500 communes sont paralysées. Dans son analyse, il écarte toute relation avec le nouveau Code communal. En d'autres termes, ce blocage n'est pas la conséquence de la non-adoption du nouveau Code communal. L'actuel Code, dit-il, prévoit des solutions pour ce genre de crise. Le Parti des travailleurs a donné des instructions à ses élus pour éviter toute situation de blocage. «Notre souci est de servir le citoyen et de répondre à ses préoccupations», précise-t-il avant de conclure. Le parti du FLN avance la même explication. Selon le porte-parole du parti, Saïd Bouhadja, la responsabilité est celle des formations politiques et non du gouvernement. Elles doivent se concerter pour débloquer la situation. A son sens, la solution n'est pas aussi compliquée. «Il faut juste respecter la volonté du peuple», suggère-t-il en précisant que l'intérêt du peuple prime. En optant pour le nombre de voix, rappelle-t-il, le FLN a perdu 16 communes. Le secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, a sommé ses élus de collaborer avec les autres formations. Il les a même mis en garde contre toute manoeuvre de blocage. Le vieux parti axe sur le dialogue pour régler la situation des communes bloquées. Le RND n'est pas indifférent dans son approche. Le porte-parole du parti, M.Miloud Chorfi, explique que le secrétaire général a appelé les élus à oeuvrer dans l'intérêt du citoyen: «L'intérêt du citoyen passe avant celui du parti et de l'élu», confirme-t-il. La formation du FNA partage également cet avis: «Je crois que l'élu est désigné pour répondre aux doléances de la population et pas pour chercher ses intérêts», déclare M.Touati. Il regrette le fait que les formations politiques n'aient pas pu s'entendre dans le même sens, celui de satisfaire le citoyen. Alors que ces partis n'imputent pas ce blocage au gouvernement, d'autres en revanche le rendent responsable. Le parti de Soltani pointe un doigt accusateur: «La responsabilité revient au gouvernement», réplique le chef du groupe parlementaire du MSP, M.Isaad. Cette situation de blocage, témoigne-t-il, est la conséquence de la non-application du nouveau Code communal. Pour lui, le gouvernement doit simplement veiller à l'application de la loi et procéder à la dissolution des Assemblées bloquées. Le parti du RCD accuse, lui aussi, le gouvernement. «L'adoption du nouveau Code communal s'impose en urgence pour débloquer la situation», insiste le député, Djamel Ferdjallah.