Contrainte n Bientôt une année depuis les dernières élections locales et de nombreuses assemblées pourront dresser leurs premiers bilans. Ce que ne pourront faire les APC en situation de blocage. Elles sont toujours à la recherche des voix et moyens pour concrétiser leurs programmes électoraux. Il s'agit d'un engagement politique devant une population assoiffée de changements mais qui, hélas, demeure séquestrée, en attendant une décision courageuse de la part des pouvoirs publics. Les formations politiques, pour des considérations partisanes, refusent de composer entre elles. Pourtant, les projets mis en branle par les uns et les autres sont souvent semblables. Lorsque la culture politique est présente dans les différents pans de la société, la contradiction s'érige en une source de «richesse» et de maturation. Une approche qui, malheureusement, fait défaut à nos formations politiques. Un désavantage accentué par un code communal peu approprié. En effet, dans cette histoire de blocage, la responsabilité du législateur et de l'exécutif est très souvent mise en relief. Aucune alternative n'est soumise à débat en l'absence d'une volonté politique pour dissoudre les assemblées bloquées. Tel est l'argument avancé par certaines parties. D'autres sont plus explicites. Ils proposent l'organisation pure et simple d'élections partielles. Ils rappellent, à ce titre, le cas de la crise de Kabylie en 2005 où l'Etat a répondu favorablement à la demande de la population. Le ministère de l'Intérieur avait même profité de cette occasion pour régler le problème de certaines communes bloquées dans les wilayas de l'Est. Au lendemain de la proclamation des résultats des dernières élections locales, le problème de la gestion s'est vite posé. Le premier souci de l'ensemble des partis sortis vainqueurs était la formation des majorités de gestion au sein des assemblées. Officiellement, aucune note n'est donnée par les formations politiques à leurs élus concernant le choix des partenaires. Sur le terrain, en revanche, les partenaires indésirables sont aussitôt mis en quarantaine. Un climat d'hostilité qui a conduit des centaines d'APC vers une situation de blocage. Rares sont les partis politiques qui assument publiquement les directives adressées à leurs élus respectifs. Tous clament, haut et fort, que les histoires d'alliance sont laissées au bon soin des structures locales. Un discours sitôt démenti par les agissements de leurs militants. Des stratégies de déblocage ont été tentées et il convient de relever que, sous la pression citoyenne, beaucoup d'alliances ont été scellées ce qui a permis à de nombreuses APC de dépasser la crise.