Le Nouvel An a été célébré avec faste et loin de l'esprit revendicatif qui l'a toujours caractérisé. Le mouvement associatif et certaines municipalités ont innové cette année à l'occasion de la célébration du Nouvel An berbère. Même si, officiellement, cette date n'est pas reconnue, le fait que des autorités s'associent au mouvement associatif pour sa célébration est en soi une avancée considérable dont la portée est assez significative. Comme à l'accoutumée le Nouvel An berbère qui coïncide avec la date du 12 janvier du calendrier grégorien, a été célébré avec faste et loin de l'esprit revendicatif qui l'a toujours caractérisé. On ne se contente plus de la revendiquer, on fête à présent cette date-symbole sans pour autant oublier les aspects culturels et sociaux qui sont mis en avant partout par le peuple berbère. Seulement, si cette célébration se limitait, jadis, essentiellement au rituel du plat traditionnel, notamment en Kabylie où tous les foyers sont de la partie, cette année une amélioration dans le programme a été constatée. Afin d'expliquer la portée historique de cette date-symbole de l'histoire de l'Algérie, les organisateurs ont initié des conférences-débats ayant accès, pour l'essentiel, sur les valeurs et les enseignements de l'événement. A Sidi Aïch, Aisas et Azal, deux associations culturelles se sont associées sous le patronage du président d'APC de la ville pour marquer cette date autour d'un couscous populaire, une première dans cette ville. Outre la projection de film, dont On a raté le train, une pièce théâtrale Garassen, la célébration de Yennayer à Sidi Aïch a été rehaussée par la présence des sénateurs, des députés et le vice-président de l'APN, M.Nordine Bourenan, également ex-ministre du Tourisme. Le FLN, qui a retrouvé les commandes de cette localité, a voulu réactiver les traditions populaires en réunissant les citoyens avec leurs élus dans une célébration qui s'apparente comme un coup de starter aussi bien pour le Nouvel An berbère que pour une nouvelle ère, celle d'un FLN en charge des préoccupations locales. «Yennayer c'est aussi un moment de communion entre toutes les gens pour des souhaits et des voeux pour un avenir meilleur», déclarait un participant. Hier soir devait être marqué par l'allumage de bougies pour accueillir Yennayer sur fond d'un gala qui réunira, pour la première fois, une pléiade d'artistes de la région. A El Kseur, les festivités ont démarré lundi. Cinq jours durant, diverses activités culturelles pour la célébration de Yennayer 2958 ont été organisées sous l'égide du président de l'APC d'El Kseur, par quatre associations el-kseuroises. A Tinebdar, c'est aussi l'APC qui s'associe avec les scouts pour une célébration extraordinaire, les élus locaux ont profité de l'événement pour installer le conseil consultatif. A Béjaïa, c'est l'association Rachda qui a pris les devants pour célébrer ce Nouvel An en organisant un couscous géant à la Maison de la culture de Béjaïa.