Des actions ponctuelles sont programmées pour neutraliser des cellules dormantes. Il est dit que le renseignement est le nerf de la guerre. Les autorités militaires sont sur le point de mettre en application de nouveaux mécanismes de lutte contre le terrorisme. De sources sécuritaires, on a appris que ces nouveaux mécanismes ont été soigneusement établis pour s'adapter à une nouvelle situation sur le terrain. Il s'agit, notamment, de contrecarrer les actions suicidaires importées par Al Qaîda d'Irak et pratiquées en Algérie. Aus si, selon les mêmes sources, il ne s'agira plus de recoupement, de vérification et d'exploitation, mais de passer chaque renseignement au crible avec de nouvelles approches. Il s'agira ensuite, notent les mêmes sources, de procéder à des contre-offensives ponctuelles au niveau des centres urbains pour neutraliser des cellules dormantes. Pour ce faire, il est question de former des unités spéciales devant opérer de concert pour démasquer ces syndicats du crime. La formation de ces unités touchera les éléments de l'ANP, de gendarmerie, y compris ceux ayant une expérience dans la lutte antiterroriste. Cela étant, la mise en place de cette nouvelle stratégie focalise sur un point capital, à savoir la contribution citoyenne. En effet, pour éradiquer totalement ce qui reste de ce fléau, il est nécessaire de faire appel à la mobilisation des citoyens. Les photos de plusieurs éventuels kamikazes ont déjà été affichées à l'intention de la population priée d'informer les autorités militaires à cet effet. Ce procédé intervient dans la mesure où Al Qaîda au Maghreb islamique compte élargir son champ d'action au niveau de certaines régions du pays, où d'éventuelles attaques suicides, comme à Constantine, Djelfa, Mascara, Sidi Bel Abbès et Jijel, ne sont pas à écarter. Depuis 1992, une haine abjecte a été déclenchée contre la nation algérienne caractérisée par la haute trahison et la forfaiture érigées par des groupes politico-islamistes. Cette situation a mobilisé l'ensemble des services de renseignements algériens. Aussi, l'élaboration de cette nouvelle stratégie découle de l'expérience acquise par ces services durant quinze années de lutte acharnée. Ces derniers ont eu à élaborer une stratégie de lutte contre le terrorisme, avec comme arme essentielle «le renseignement» sachant, par ailleurs, que le phénomène terroriste constitue une menace transnationale. Le temps a montré que l'instrumentalisation du djihad en Afghanistan ne ciblait pas uniquement l'Algérie mais le monde entier. Du reste, quelque 6000 individus, pleins de haine et ce, grâce à une campagne subversive, ont été introduits en Algérie avec la complicité d'émissaires. Grâce à un travail de fourmi, les services de sécurité chargés du dossier sont parvenus à cerner l'origine du mal. C'est grâce à ces services que l'AIS de Madani Mezrag a été convaincue de déposer les armes. Des moyens humains et matériels ont été dégagés pour assurer la réussite du projet du Président Bouteflika, à savoir la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. En 2006, ils étaient 300 terroristes à bénéficier du dispositif prôné par le chef de l'Etat, alors que 2000 autres dont les dossiers sont entre les mains de l'autorité judiciaire, ont pu tirer profit du processus. Bien avant les attentats kamikazes perpétrés à Alger, Boumerdès, Bouira et Tizi Ouzou, les experts du renseignement avaient établi qu'une grande menace visait l'Algérie suivant une stratégie criminelle nouvelle et dont les commanditaires jouissent d'un grand appui d'Al Qaîda. L'abominable scénario relatif à la recrudescence de la violence, rappelle les pratiques d'Al Qaîda en Irak, en Afghanistan et au Pakistan. Cette porte grande ouverte lui permettra d'enseigner à sa branche en Algérie une idéologie séditieuse, violente et insensée donnant naissance à des terroristes antinationaux. Même acculé, ce monstre continue d'occuper la scène médiatique. Le renseignement, ayant constitué depuis le début un facteur déterminant de lutte, connaîtra de nouvelles mesures d'exploitation sur tous les plans.