Le secrétaire général de la Ligue arabe a achevé, samedi dernier, une mission à Beyrouth au cours de laquelle il n'a pas pu rapprocher les points de vue entre les deux parties. La Syrie souhaite que le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, «poursuive ses efforts» à Beyrouth pour faire accepter une initiative visant à résoudre la crise relative à la présidentielle au Liban, a indiqué hier le ministère syrien des Affaires étrangères. «La Syrie attend que Amr Moussa poursuive ses efforts, le plus vite possible à Beyrouth, déployés dans le cadre du communiqué diffusé récemment par les ministres arabes des Affaires étrangères lors d'une réunion urgente» au Caire, a affirmé un responsable du ministère syrien, cité par l'agence officielle Sana. «Ce communiqué inclut un plan global pour une solution de la crise libanaise. Ce plan est clair: il adopte une position selon laquelle il n'y a au Liban ni vainqueur ni vaincu, ce qui place ce pays sur le chemin de la stabilité», ajoute ce responsable dont le nom n'est pas divulgué. M.Moussa a achevé samedi une mission à Beyrouth au cours de laquelle il n'a pas pu rapprocher les points de vue entre la majorité anti-syrienne, pro-occidentale, et l'opposition soutenue par Damas et Téhéran. «Je reviens car la situation reste dangereuse» au Liban, sans président de la République depuis le 24 novembre, avait déclaré M.Moussa à l'aéroport de Beyrouth peu avant son départ. Le plan de la Ligue arabe, qui a obtenu le soutien de la majorité libanaise, prévoit notamment l'élection «immédiate» du chef de l'armée, Michel Sleimane, à la présidence, puis la formation d'un gouvernement d'union nationale. La majorité accuse l'opposition, et derrière elle la Syrie et l'Iran, de faire obstacle au règlement de la crise en continuant de revendiquer une minorité de blocage au sein du futur gouvernement. Le président français, Nicolas Sarkozy, a affirmé que la France pourra envisager la reprise d'un «vrai dialogue politique» avec la Syrie «à partir du moment où un résultat concret aura été obtenu au Liban», c'est-à-dire «l'élection sans délai» de Michel Sleimane à la présidence de ce pays, dans une interview hier à Al Hayat, le quotidien saoudien de langue arabe basé à Londres.