Le parti de Nahnah révèle, de manière détournée, son intention de participer aux prochaines législatives. Les consignes du chef du parti, qui séjourne actuellement dans les pays du Golfe semblent être suivies à la lettre. Aucune nouvelle déclaration politique n'est venue clarifier la position du parti islamiste. Le MSP semble, par cette sortie, entretenir le doute quant à sa participation aux législatives sans pour autant quitter les urnes des yeux. Dans son communiqué final, le majliss echouri souligne à peine l'intention du parti de participer au prochain scrutin: «Tout en appelant la population à se retrancher derrière ses choix fondamentaux, le MSP réitère sa volonté de tenir à ce que les prochaines législatives soient une véritable occasion pour la promotion de la démocratie.» Un appel aux citoyens, mais qui sous-entend une exigence à l'adresse du pouvoir allusion aux dernières élections législatives. Il s'agit, selon le parti de Nahnah, de faire en sorte que la «promotion de la démocratie» soit effective «à travers des garanties sur la crédibilité des élections», indique le communiqué Le dossier des élections a été abordé dans le quatrième point du communiqué final du conseil consultatif du mouvement qui s'est, en fait, réuni pour trois autres points qui ont dominé l'ordre du jour, à savoir la situation en Kabylie, la constitutionnalisation de tamazight et la situation au Proche-Orient. Pour ce qui est de tamazight et la situation qui prévaut en Kabylie, le conseil consultatif a déclaré que tout en étant favorable à la constitutionnalisation de tamazight, «avec tous ces dialectes», afin de préserver l'unité nationale, il n'est toutefois «pas convaincu des méthodes suivies dans le traitement des derniers événements». Pour le MSP, la constitutionnalisation de tamazight «préserve l'unité nationale» mais elle doit passer par une consultation populaire. Cela apparaît dans un passage où le communiqué critique la méthode utilisée par Bouteflika, la qualifiant de décision unilatérale concernant un dossier sensible. En effet, le communiqué du MSP qui, notons-le, a voté hier au palais des nations pour la constitutionnalisation de tamazight, a indiqué: «Le mouvement croit en le recours au peuple dans toutes les questions fondamentales de l'Etat relatives au devenir des Algériens (...) et marque ses réserves envers toutes manipulations touchant l'unité de la nation mise en danger par des approches unilatérales sur des questions sensibles...». Cette sévère critique a été, à son tour suivie d'un appel pour «lever les atteintes et les pratiques entravant l'application de la loi portant généralisation de la langue arabe».