Le Conseil de l'ordre des pharmaciens lance un appel aux diplômés dans la spécialité. «Les hôpitaux en Algérie souffrent toujours d'un manque de pharmaciens malgré l'amélioration de la situation depuis 2007», a déclaré le président du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, le Pr Lhouari Abed, lors de la 2e Journée nationale de la pharmacie hospitalière. Le Pr Abed a relevé qu'avant l'année 2007, les deux tiers des hôpitaux ne disposaient pas de pharmaciens. Depuis 2007, la situation s'est améliorée et des dizaines de pharmaciens ont été recrutés. Dans ce cadre, le Conseil de l'Ordre des pharmaciens appelle les jeunes diplômés dans la spécialité à opter pour la pharmacie hospitalière. Sous le thème «La pharmacie hospitalière, métier d'avenir», cette rencontre, qui s'est achevée hier, a axé son message vers les jeunes pharmaciens auxquels il est demandé d'aller vers les hôpitaux plutôt que les officines. Selon le Pr Lhouari Abed, «il est nécessaire d'assurer une carrière motivante et intéressante aux jeunes pharmaciens dans le secteur hospitalier afin de les empêcher d'aller vers les officines». Il a fait savoir qu'il y a actuellement 8000 pharmaciens au niveau national, dont 80% exercent dans des officines et les 20% restants dans le secteur hospitalier. Il a, par ailleurs, précisé que «certains pharmaciens hospitaliers ne bénéficient pas du traitement qu'ils méritent réellement» ajoutant qu'«il faudrait les mettre dans un plateau technique, à savoir dans les laboratoires de biologie, l'imagerie médicale et la transfusion sanguine, au lieu de les confiner dans un bureau de l'économat». Concernant la formation des pharmaciens hospitaliers, il a indiqué que «ces derniers doivent être les garants de la qualité et de la disponibilité des médicaments dits essentiels afin de veiller sur la santé du malade». Dans ce contexte, il a indiqué que les médicaments se trouvant dans les hôpitaux sont différents de ceux commercialisés par les officines, citant à titre d'exemple les médicaments anticancéreux. Pour ce qui est de la disponibilité des médicaments dans les hôpitaux, Lhouari Abed a expliqué que «chaque hôpital dispose de sa propre liste ou nomenclature», soulignant que les médicaments disponibles dans un hôpital anticancéreux sont différents de ceux se trouvant dans un hôpital d'une autre spécialité. Evoquant la pénurie des médicaments, il a indiqué que «jusqu'à ces dernières années, la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) était le fournisseur quasi exclusif des hôpitaux et que, désormais, ces hôpitaux ont la possibilité de s'approvisionner en dehors des PCH». Il a également rassuré qu'en 2007 les hôpitaux n'ont pas eu de problème de financement de même que les pharmacies ont bénéficié de budgets suffisants.