Choix Une nouvelle loi est en cours de finalisation. C?est ce qu?a annoncé le ministre de la Santé, lors de l?ouverture du séminaire organisé par le Syndicat national des pharmaciens d?officines (Snapo), sur l?économie du médicament. La nouvelle politique du gouvernement permettra, selon M. Redjimi, de réduire le coût du médicament en optant pour la production et l?importation du médicament générique, un produit bio équivalent conforme à la molécule mère, qui revient moins cher aussi bien à l?Etat, qui débourse 600 millions de dollars dans l?importation du princeps (origine), qu?aux consommateurs qui pourront se soigner à moindre coût. Pour cela, M. Redjimi a tenu à révéler qu?une nouvelle loi est en cours de finalisation. Elle permettra l?adoption du médicament générique. «On va favoriser la consommation du médicament du générique par la promotion du produit bio équivalent. La nouvelle loi assurera une marge de bénéfices décente aux pharmaciens et garantira le remboursement du médicament générique aux consommateurs.» La nouvelle politique envisagée par les autorités vient combler le vide juridique concernant la marge bénéficiaire des pharmaciens. En d?autres termes, les pharmaciens ne profitent en rien de l?augmentation des prix des médicaments. Pis, «leur marge bénéficiaire baisse en cas d?augmentation des prix de médicament», a indiqué M. Ben Ambri, président du Syndicat national des pharmaciens d?officines (Snapo). Cette marge est, du reste, la plus importante préoccupation de l?ensemble des pharmaciens. «Auparavant, notre pourcentage de bénéfice était de 32%. Aujourd?hui, il est descendu sous la barre de 22%. Si cela continue, les pharmaciens fermeront leurs officines», a indiqué M. Ben Amri. «Nous avons du mal à exister avec les marges actuelles? nous voulons un système de calcul de la marge bénéficiaire différent pour que nous puissions survivre» a enchaîné, Mme Imène Ladjeroud, pharmacienne et membre du Snapo. Les participants ont également abordé la gestion anarchique du circuit du médicament en Algérie. A cet égard, les intervenants ont insisté sur la nécessité de moderniser les méthodes de gestion et de distribution du médicament. «Il faut que le fonctionnement aussi bien des fabricants, des industriels, des importateurs et de grossistes soit convenable de façon à assurer un exercice comme il se doit de la profession pharmaceutique d?officine» a déclaré M. Zemouche, président du Snapo d?Alger. En outre, les organisateurs ont plaidé pour la réforme des Endimed qui devraient être gérées par des professionnels de la pharmacie. A cet effet, le représentant du ministère du Commerce, M. Yahiaoui, a répondu que son département «procédera à la privatisation des 2 000 agences médicales pour redynamiser le secteur pharmaceutique et donner la chance aux nouveaux diplômés en pharmacie de gérer la distribution des médicaments», a-t-il annoncé. Par ailleurs, les producteurs des médicaments aussi bien nationaux qu?internationaux ont exposé leurs produits aux consommateurs et distributeurs afin de mieux promouvoir les différents médicaments à travers l?ensemble du territoire national. Il y avait, entre autres, Bristol Myers Squibb et Upsa, Solupharm partenaire de Saïdal, laboratoire Salem d?El-Eulma, Mepha (groupe suisse), laboratoire pharmaceutique d?Algérie?