Blocage des routes, marches spontanées, grève sans préavis. Le quotidien de la Basse-Kabylie se déroule au rythme de la contestation. Fâcheux, le blocage des routes tend à devenir le nouveau mode de protestation en l'absence de réponse aux doléances. Le scénario universitaire risque de se répéter dans les lycées si les mesures nécessaires ne sont pas prises. Après les scènes de troubles, dont se sont rendus coupables, mardi dernier, des groupes de collégiens dans la ville de Béjaïa en s'attaquant à coups de pierre aux CEM et lycées non grévistes, c'était au tour, mercredi, des élèves du lycée Abderrahmane-Mira dans la ville de Tazmalt d'occuper la rue dans un mouvement brusque pour une autre revendication, liée à la surcharge des programmes scolaires de terminale induite par la nouvelle réforme éducative. Les lycéens ont suspendu leurs cours pour une marche de protestation, rejoignant ainsi leurs camarades de l'autre lycée de la ville, Foudala, déjà en rupture de banc depuis la veille. L'allègement des programmes reste une condition sine qua non pour toute reprise. Les lycéens de Tichy ont entamé un mouvement de protestation. De la même manière, ils dénoncent ce qu'ils appellent une pénalisation. Les élèves du lycée Kadi Athmane de Tichy sont revenus à la charge, jeudi, pour bloquer la RN9. Le risque que cela ait un effet boule de neige sur le reste des établissements du même palier demeure présent en dépit du communiqué du ministre de l'Education nationale. Le secteur de l'éducation connaît une situation d'ébullition particulière à travers la wilaya de Béjaïa où la grogne ne semble pas s'estomper. Les contestataires, qui ne trouvent pas rapidement une oreille attentive, versent dans une forme de contestation qui n'est pas sans susciter le courroux des citoyens. Ces derniers ne comprennent toujours pas cette manière de faire. Dans une région qui a eu à souffrir longtemps de troubles, ce qui s'est passé mardi, mercredi et jeudi derniers a été vécu comme un calvaire. De ce fait, chaque jour, est redouté dans son lot de bouchons et d'encombrements. Les services de police, qui ont, jusque-là, laisser faire dans le souci de ne pas attiser la colère, se voient débordés, par ailleurs, par l'organisation de la circulation routière, toujours pas facile dans une ville où l'on ne cessera jamais de rappeler l'importance d'un nouveau plan de circulation.