La journée d'hier a été très mouvementée à Oran. Les lycéens ont occupé la rue par une marche de protestation dénonçant la surcharge des programmes scolaires. Les lycéens des classes de terminale haussent le ton. Ils sont montés au créneau après que leur marche, initiée jeudi, a été avortée. La marche d'hier, à laquelle ont pris part plusieurs dizaines de lycéens, a été suivie d'un rassemblement devant le siège de l'éducation. Se sentant acculés par la décision de Benbouzid de maintenir les programmes, les lycéens sont sortis dans la rue pour crier leur désarroi. Dans leur mouvement de protestation, ils ont tenu à dénoncer, également, l'entêtement de la tutelle à faire la sourde oreille. Hier, la quasi-totalité des lycées d'Oran ont été paralysés. Plusieurs dizaines de lycéens ont, dès la matinée, déserté l'école. Destination, la direction du siège de la wilaya, lieu de rencontre des manifestants. Arrivés à ce niveau, un énorme regroupement s'est formé, réunissant tous les lycéens autour d'un seul mot d'ordre: «Non aux nouveaux programmes». Au fur et à mesure, les carrés de manifestants grossissaient. Les élèves des 56 lycées d'Oran affluaient vers la direction de l'éducation. Prise d'assaut, l'accès à la direction était difficile. L'entrée principale a été obstruée. La marche s'est voulue une protestation pour dénoncer la politique et les réformes mises en place par le département de Benbouzid. Des slogans hostiles à la politique de Benbouzid ont été scandés. «Nous ne voulons pas de ces nouveaux programmes de la honte», ont scandé les lycéens en colère.