C'est clair, net et précis, M.Bouteflika aura le soutien de l'Association nationale des anciens condamnés à mort (Anacm) pour postuler à un 3e mandat. C'est ce qu'a annoncé, hier, M.Boudina Mustapha, président de l'Anacm au siège de l'association. Il a évoqué, avec beaucoup d'enthousiasme l'éventuelle candidature de M.Bouteflika à la prochaine échéance présidentielle. «Nous sommes pour l'ouverture des mandats présidentiels pour Abdelaziz Bouteflika», a-t-il déclaré, avant d'ajouter que «les membres de notre association sont tous des compagnons de Bouteflika comme ils sont des partisans de son mandat à vie à la tête de la République». Ainsi, les rescapés de la guillotine sont également favorables à la révision de la Constitution, sachant que cet amendement fait partie des prérogatives du président de la République. La Charte pour la paix et la réconciliation nationale a été aussi évoquée lors de la conférence. Mustapha Boudina, ancien chef de patriotes et aussi membre du Conseil de la nation, est plus que jamais «convaincu que la réconciliation est le seul salut pour l'Algérie». Pour l'orateur, «c'est une révolution populaire pour instaurer un Etat de droit.» Et d'enchaîner: «Le peuple a des exigences qui ne peuvent être satisfaites que dans un climat de paix, de stabilité et de sécurité.» Le conférencier a incité les membres de l'association à apporter leur contribution dans la construction du pays. Il a rappelé à l'assistance présente que durant la tragédie nationale, «le droit à la vie était en danger». Pour l'orateur, c'est uniquement dans un climat de paix, de sécurité et de stabilité que se développent les nations. Toutefois, M.Boudina a souligné que le combat de l'Algérien a débuté à l'époque de Massinissa. Evoquant la question des actes terroristes, le président de l'Anacm a indiqué que les Nations unies n'ont pas mis sur pied une commission d'enquête sur les attentats du 11 septembre au USA: «Nous condamnons toute tentative d'ingérence.» A titre d'information Mustapha Boudina a rappelé que 207 moudjahidine ont été guillotinés par les autorités coloniales françaises et que les couloirs de la mort des prisons françaises comptaient, au 5 juillet 1962, pas moins de 1800 condamnés à la peine capitale, dont un millier est encore en vie (600 étant décédés après l'indépendance).