Les élèves de 3e année secondaire de plusieurs lycées à Constantine ont poursuivi le mouvement de grève. A Zouaghi, El Houria, Fadhila, Yougouta, les lycéens ont décidé d'interrompre les cours pour occuper la rue sans pour autant réussir à se regrouper. Le dispositif sécuritaire opéré par la police y est pour quelque chose. Malgré les assurances du ministre de l'Education nationale, des dizaines de lycéens n'ont pas été convaincus, estimant que les déclarations du ministre ne sont qu'une «ruse». Les élèves sont entrés en grève depuis dimanche dernier, réclamant un enseignement de qualité et l'alignement du programme. Ils étaient des centaines à avoir participé à des marches. Une dizaine d'entre eux avaient été interpellés par la police qui a usé de matraques pour les disperser. Les choses devaient entrer dans l'ordre hier, mais l'objectif n'a pas été tout à fait atteint. Un nombre important de lycéens campent sur leurs positions. Les tenants et aboutissants de la protesta, estime le ministre de l'Education, sont le fruit d'une grande manipulation. Néanmoins, beaucoup de lycéens interrogés affirment le contraire. «Franchement, peut-on manipuler tous les lycéens du pays? Je ne pense pas», soutient hier un lycéen. Les lycéens semblent déterminés à faire aboutir leurs revendications et refusent, a priori, de baisser les bras. Hier, à Constantine, plusieurs établissements ont continué le débrayage, malgré les appels à la reprise des cours.